Le gouverneur militaire de l’Ituri, le général Luboya N’Kashama n’a pas assisté à la cérémonie d’inhumation vendredi 4 février de plus de 60 déplacés du site plaine Savo tués dans la nuit du premier au 2 février par les miliciens de la CODECO dans la localité de Bule, en territoire de Djugu, en Ituri, une province sous état de siège.
Néanmoins, l’exécutif provincial a préféré rendre hommage aux victimes lors d’une messe célébrée le même jour au gouvernorat de l’Ituri.
Dans sa prise de parole, le gouverneur Luboya N’Kashama a invité la population iturienne à cultiver l’amour, lequel « épargnera la province du bain de sang et vendra son image positive à la face du monde ».
« Jusqu’à quand mes frères, montrons à la face du monde que nous nous aimons. La haine ne sert à rien. Elle tue cette personne qui en a, mais aussi l’autre. Ce n’est pas une solution de tuer l’autre. Il nous manque seulement une petite humilité pour qu’on soit à l’écoute de l’autre. Si on n’est pas à l’écoute de l’autre, c’est un sérieux problème », a déclaré le général Luboya N’Kashama.
De précédents bilans faisaient état de 52, 54, 56 morts, hommes, femmes et enfants, atrocement tués pour beaucoup à la machette, lors de ce nouveau carnage de la milice CODECO (Coopérative pour le développement du Congo. Aux dernières nouvelles, le bilan définitif a été revu à la hausse faisant au moins 62 morts et 42 blessés.
« Ils ont tué 62 personnes, dont 17 enfants, et blessé 46 autres déplacés » a déclaré Emmanuel Ndalo, président du site lors de l’inhumation des victimes dans une grosse fosse commune non loin du site.