RDC: Joseph Olenghankoy visé par deux plaintes pour détournement des deniers publics et faux en écriture

Suite aux révélations des millions de dollars versés à un personnel fictif au CNSA (Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016), deux plaintes ont été déposées contre Joseph Olenghankoy, président de cet organe issu du dialogue de la Cité de l’UA. La première porte sur sa gestion à la tête du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA). Et la seconde concerne sa responsabilité en tant que président du Rassemblement, plateforme politique.

Dr Bernard Beya, membre du CNSA, accuse Joseph Olenghankoy de détournement et de paralysie délibérée dans la seule intention d’enrichissement personnel. Raphaël Muembo de son côté, auteur de la plainte pour faux en écriture et usage de faux justifie sa plainte comme suit: « Je suis élu député national de Lubefu (Sankuru) dans une circonscription à un siège en vertu de 23.848 voix obtenues dans les urnes, mais invalidé au profit d’Emery Okundji qui n’avait obtenu que 9.557 voix ».

Pour lui, lors du contentieux électoral, le président de Rassop s’est fait fabriquer deux fausses listes qu’il prétend obtenir de la CENI avant la proclamation des résultats provisoires. « La deuxième fausse liste est celle des partis et regroupements politiques ayant atteint le seuil de représentativité nationale sur laquelle sont faussement attribuées 216.237 voix pour justifier qu’il aurait atteint le seuil pour se faire attribuer mon siège », explique-t-il.

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Depuis plusieurs semaines, l’ODEP, l’Observatoire de la dépense publique, accuse le Conseil national de suivi de l’accord politique de la Saint-Sylvestre (CNSA) d’avoir détourné plus de 3 millions de dollars destinés au paiement des salaires des membres de la plénière et au fonctionnement de l’instance. L’ODEP assure avoir mené l’enquête. Le CNSA devait avoir dans sa forme plénière 28 membres, mais 18 ne siègent plus, certains depuis plusieurs mois, d’autres – 5 au total-, depuis sa création. L’Etat a cependant décaissé des fonds pour leurs rémunérations.

Plusieurs députés à l’instar de Delly Sessanga appelle à la dissolution de ce Conseil National. Une institution, selon lui, « qui n’a plus sa raison d’être et coûte inutilement au contribuable » avait-il estimé.

Quant à l’incriminé, il assure que « la porte du CNSA est grandement ouverte à l’audit,à la justice pour la manifestation de la vérité ».

Thierry Mfundu

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