Léonard She Okitundu, chef de la diplomatie congolaise, a évoqué la « réciprocité » pour justifier la décision de Kinshasa de renvoyer l’Ambassadeur de l’EU en RDC, faisant références aux sanctions prises depuis l’année l’année dernière contre des officiels congolais, renouvelées le mois denier.
« Quant à la réciprocité invoquée suite aux sanctions individuelles adoptées à l’encontre de certains citoyens congolais, l’UE tient à rappeler que ces mesures sont liées aux violations des droits de l’homme et aux obstacles créés à une sortie pacifique de la crise en RDC« , réponse de son côté l’UE dans un communiqué parvenu vendredi à POLITICO.CD.
« Elles ont été adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 à l’unanimité des 28 Etats membres de l’UE, et seront examinées à nouveau compte tenu des élections en RDC, en les adaptant éventuellement en conséquence« , ajoute-t-elle.
L’UE, explique ce communiqué, est un partenaire de premier plan de la RDC et de sa population, en y maintenant une coopération importante. « A la veille d’élections cruciales pour le pays, elle estime que cette décision est totalement contre-productive, nuisant aux intérêts de la population, » ajoute-t-elle.
Comme la Haute Représentante Federica Mogherini l’avait déclaré au nom de l’UE le 22 novembre, la tenue d’élections inclusives, transparentes, crédibles et pacifiques sera importante pour l’engagement futur de l’Union européenne en RDC. « L’UE partage entièrement la préoccupation manifestée par les leaders de la région réunis en urgence à Brazzaville ce 26 décembre, et leur appel à l’apaisement et la retenue en vue de la tenue des scrutins dans la sérénité« , ajoute ce communiqué.