Jean-Pierre Bemba, qui vient d’être définitivement condamné par la Cour Pénale Internationale (CPI) à 12 mois de prison sans application de la peine, ne compte pour autant pas soutenir tout de suite un autre candidat. Même s’il se dit disposé à le faire, le leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC) estime toutefois que le plus important c’est d’obtenir un processus libre et transparent.
« Encore faudrait-il que les scrutins soient démocratiques, et nous en sommes encore très loin« , fait-il remarquer dans une interview à Jeune Afrique. « Mais si les élections se déroulent dans le respect des conditions mentionnées, et si l’opposition s’unit derrière un candidat, alors oui, je pourrai faire abstraction de ma personne. Je soutiendrai quelqu’un et le ferai gagner« , tempère-t-il toutefois.
L’opposant congolais dénonce ce qu’il qualifie de « parodie d’élection », affirmant que le président Joseph Kabila et son camp se préparent à faire élire leur candidat de manière frauduleuse. « En réalité, le régime de Kinshasa a choisi ses propres opposants, ceux qu’il veut voir affronter son candidat [Emmanuel Ramazani Shadary]. Il veut s’aménager une élection dont le résultat est connu d’avance et conserver la main sur l’ensemble des structures de ce pays« , a-t-il dit.
La semaine dernière cinq leaders de l’opposition ont tenu une réunion à Bruxelles promettant de joindre leurs forces et de désigner un candidat commun à la prochaine présidentielle fixée au 23 décembre. Cependant, les opposants congolais posent plusieurs préalables à ces élections. Une grande manifestation commune est d’ailleurs annoncée pour le 29 septembre prochain.