Le Parlement congolais par en vacances sans pourtant avoir épuisé les matières à l’ordre de sa session débutée en mars dernier. Parmi ces nombreuses tâches, il y a entre autres la loi pourtant organisation et fonctionnement du Conseil national de suivi de l’accord.
Au micro de POLITICO.CD, le député Juvénal Munubo, membre du parti de Vital Kamerhe, candidat à la présidence de cette institution, appelle à une session extraordinaire pour, dit-il, éviter ce deuxième glissement.
« Il y a d’abord la loi sur la CNSA qui est prioritaire car le processus ne saurait se poursuivre sans la CNSA, lequel ne saurait fonctionner sans loi. A ce propos d’ailleurs, il y a la proposition de loi de notre collègue MIRINDI qui a déjà été déposée et a reçu les avis favorables du Bureau d’études de l’Assemblée Nationale… »
En effet, le président Joseph Kabila a demandé, durant son dernier discours devant le Congrès, au Parlement de s’atteler à la proposition d’une loi au sujet de cette institution de supervision du processus électoral. Le député Mirindi a bien introduit un projet de loi, mais il n’a jamais été étudié.
En dehors du CNSA, il y a d’autres lois importantes qui concernent également l’organisation et la tenue des élections. « Il y a ensuite l’examen du Rapport annuel de gestion de la CENI qui est indispensable pour améliorer la qualité des élections à venir. Il y a également la loi électorale…l »examen de toutes ces matières justifie largement que nous restions un mois à Kinshasa pour répondre aux urgences de la République au lieu de tout renvoyer en septembre« , a argumenté l’élu de Walikale.
Par ailleurs, l’honorable Juvénal Munubo Mubi averti: « Ne pas examiner ces matières à temps aura comme conséquence de repousser les élections. Or le risque d’un deuxième glissement est porteur d’un grand risque de déstabilisation du pays. »
Aline Engbe