Aucun responsable du politique d’ailleurs ne s’est exprimé ce lundi 19 décembre, date à laquelle l’opposition congolaise avait promis d’adresser un « carton rouge » au président Joseph Kabila pour le chasser du pouvoir, alors que le mandat du président congolais expire aujourd’hui à 23h59.
Du côté du Rassemblement, la large coalition des opposants dirigée par Étienne Tshisekedi, on se refuse « tout commentaire », alors que la police et l’armée sillonnent les rues du pays pour étouffer toute menace d’insurrections. Même position du côté du MLC et plusieurs autres dirigeants de l’opposition joints au téléphone par Politico.cd.
Pendant ce temps, les quelques mouvements de protestations qui commençaient dans l’avant-midi ont étouffé dans l’oeuf. Comme à l’Université de Kinshasa où des étudiants qui se regroupaient pour descendre dans la rue ont fini par se disperser.
Les seuls incidents sérieux ont été signalés chez l’opposant Franck Diongo où trois présumés militaires de la Garde Présidentielle ont été « capturé » par la population à la résidence de cet opposant, membre du Rassemblement, à Kinshasa.
Butembo, dans l’Est du pays, s’est réveillé sous les tirs d’une attaque rebelles Maï-Maï sur plusieurs cibles, notamment la marie, l’état-major de l’armée… faisant trois morts chez assaillants, deux chez les casques bleus de la Monusco, un policier congolais tué par balle perdue et deux autres blessés chez les militaires de la Monusco. Mais cet incident, d’après les autorités, « n’est pas lié au 19 décembre ».
La classe politique n’est que l’image du peuple. Au Congo Mobutu avait fini par réorienter tout un peuple ver la futilité et la facilité. Nous sommes tout différent de Burkinabé. Le 20/12, il y aura un jour et une nuit. Et la vie continuera. Étienne Tshisekedi reprendra son jet vers Bruxelles. L’éternel perdant. Mais cette risque de sonner les glas pour lui.