Agression dans l’Est : l’ONU privilégie un règlement pacifique du conflit entre la RDC et le Rwanda

La détérioration de la situation sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo ne cesse de préoccuper l’Organisation des Nations unies (ONU), qui, une nouvelle fois, a appelé les différents belligérants à une résolution pacifique du conflit qui s’étend sur près de trois décennies.

Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) a récemment rapporté que, depuis octobre 2023, 156 personnes ont été sommairement exécutées par les terroristes du M23 soutenus par l’armée rwandaise (RDF).

Ce tandem est également accusé d’avoir abusé sexuellement de 30 femmes et de 12 enfants, et d’avoir enlevé 127 civils, notamment pour les enrôler de force dans les combats. Pourtant, selon les Nations Unies, « ces chiffres ne représentent pas toute l’ampleur des abus ».

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« Nombre de ces violations graves des droits humains pourraient constituer des atrocités criminelles, et les auteurs présumés et leurs complices doivent être amenés à rendre des comptes », a estimé Volker Türk, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et chef du BCNUDH.

« La tragédie humaine en RDC ne sera jamais résolue par la seule action militaire »

Alors que la Mission onusienne en RDC entame cette année son désengagement du pays conformément à l’accord conclu entre le gouvernement congolais et les Nations Unies, Volker Türk a exhorté les autorités à assumer leur responsabilité en matière de protection des civils.

« Sans un renforcement rapide des forces armées nationales dans les zones où les populations dépendaient de la MONUSCO, le vide sécuritaire pourrait être comblé par des groupes armés, avec des conséquences terribles pour les civils », a-t-il déclaré dans une vidéo de 46 secondes rendue publique par le BCNUDH.

Selon ce haut fonctionnaire des Nations Unies, il est « essentiel » que les processus de Luanda et Nairobi soient ancrés dans les droits humains, afin de « lutter contre l’impunité et de garantir le droit des victimes à la vérité, à la justice, à la réparation et au respect des droits humains et des garanties de non-répétition ».

« La tragédie humaine en RDC ne sera jamais résolue par la seule action militaire. Il est temps d’investir dans le dialogue. Il est temps d’investir dans le rétablissement – et la reconstruction – de l’État de droit. Et il est temps d’investir dans la paix », a renchéri Volker Türk, estimant que les deux processus de paix ont le potentiel de faire taire les armes, de garantir une meilleure protection des civils et d’assurer un développement durable.

En outre, il a également insisté pour que le déploiement actuel des forces militaires bilatérales et régionales, visant à imposer la paix, se fasse dans le strict respect des normes internationales en matière de droits humains et de droit humanitaire et a précisé que son bureau est prêt à y contribuer.

Monge Junior Diama

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