RDC : un délai de 72 heures accordé au DG de l’OGEFREM pour tirer au clair la sortie « irrégulière » de 417 300 USD

Le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Marc Ekila Likombio veut voir clair au sujet d’une sortie «irrégulière» des fonds de l’ordre de 417 300 USD, qu’avait autorisée le Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), William Kazumba.

Dans une correspondance adressée à ce dernier, le ministre de tutelle dit avoir été saisi par le Président du Conseil d’Administration de l’OGEFREM pour dénoncer un certains nombres des faits dont il y note l’autorisation à TRANSCOM-SERVICE, mandataire de l’OGEFREM en Afrique du Sud, à verser la somme de 417 300 USD au profit d’un des conseils de l’Office et ce, en toute irrégularité.

Face à cette situation qui constitue un détournement des deniers publics, Marc Ekila Likombio attend du DG de l’OGEFREM un rapport circonstancié dans les 72 heures afin de tout élucider et de lui permettre d’établir, s’il échet, les responsabilités qui s’imposent.

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Le PCA de l’OGEFREM, Adolphe Amisi a accusé son Directeur général, après ses investigations, d’avoir autorisé TRANSCOM-SERVICE, à verser cette importante somme dans le compte de l’un des Avocats-conseil de l’OGEFREM, maître Jeannot Bukoko Mandjumba, sous prétexte du paiement de ses honoraires et ce, en violation du barème des honoraires applicables par tous les Avocats exerçant en RDC et de son contrat d’abonnement signé avec l’OGEFREM, d’une part ainsi que de la procédure d’engagement des dépenses soumise à la validation par la mission d’encadrement de l’IGF, d’autre part.

D’après le PCA, les fonds destinés la trésorerie de l’OGEFREM ont été décaissés du compte du mandataire directement vers le compte de l’Avocat-conseil, sans transiter par les comptes de l’Office pour assurer leur traçabilité d’une part, et sans obtenir au préalable la validation par la Mission de l’IGF.

Selon lui, ce décaissement irrégulier effectué à l’insu de la Mission d’encadrement de l’IGF et du Conseil d’Administration n’est autre qu’un détournement des deniers publics, fait prévu à l’article 145 du Code Pénal livre II.

Déjà, en novembre 2023, le vent de détournement de fonds avait soufflé à l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM). Pour l’intercepter, l’Inspection générale des finances (IGF) avait ordonné aux directeurs généraux de différentes banques l’interdiction de tout mouvement de sortie de fonds de tous les comptes bancaires.

Cette interdiction faisait suite à la soustraction délibérée par la direction générale de l’OGEFREM, des dépenses à la validation de l’équipe d’encadrement de l’IGF affectée au sein de cet établissement.

« Messieurs les directeurs généraux, en exécution de l’ordre de mission du 03 octobre 2023 de Monsieur l’inspecteur général, Chef de service, dont copie ci-jointe, nous vous demandons de bien vouloir instruire vos services compétents de procéder, dès réception de la présente, à l’interdiction de tout mouvement de sortie de fonds de tous les comptes bancaires ouverts en vos livres par l’office de gestion du Fret Multimodal », ordonnait le chef de service de l’IGF, Jules Alingete, dans une correspondance.

La présente mesure conservatoire, expliquait-il, ne concernait que les opérations portées en débit et non en crédit des comptes et ne pouvait être levée que par une correspondance de l’Inspection générale des finances.

En revanche, étaient exemptées de cette mesure toutes les dépenses liées au salaires, impôts, soins médicaux, frais de fonctionnement avec plafond mensuel de 100 mille dollars et frais funéraires pour autant que toutes ces dépenses soient validées par la mission de l’IGF.

Christian Okende

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