Le Fond monétaire international a tenu une mission d’audit de l’économie de la République démocratique du Congo. C’est dans l’objectif de dresser un État des lieux de la gestion du pays sous Joseph Kabila, afin d’un possible ouverture des négociations sur un programme financier entre le FMI et le pouvoir de Félix Tshisekedi, successeur de Joseph Kabila.
Selon le premier diagnostic qui sera probablement suivi par d’autres, les recettes fiscales de la RDC à ce jour sont faibles, comparativement aux richesses produites. Selon le représentant du FMI en RDC Philippe Engoumé, ces recettes représentent environ 9 ou 10% du PIB, et par conséquent la RDC a « plusieurs points en deçà de la moyenne de l’Afrique subsaharienne« . L’un des secteurs florissants de la RDC, c’est le secteur minier mais rapporte peu au trésor public a-t-il affirmé.
Pour augmenter ces recettes, le FMI recommande à ce que les différentes régies fiscales, actuellement éparpillées soient fusionnées. Mais aussi, la mission d’audit du FMI a recommandé à l’Assemblée nationale de jouer son rôle dans le contrôle des dépenses publiques, pour assurer la canalisation des recettes dans le trésor public.
Le contrôle parlementaire a été l’un des principaux points faibles des législatures passées. Autant de motion mais aucune sanction. Tous les ministres ou mandataires publics convoqués à la chambre basse s’en sont tirés sain et sauf, souvent sauvés par des « motions incidentielles » que l’opposition parlementaire qualifiaient « d’obstacle au contrôle parlementaire ».
La mission du FMI en RDC n’a cependant pas touché à son terme. Il attend certaines informations sur l’état financier et l’entendement de plusieurs entreprises publiques, minières, afin de faire un état de lieux complet de l’économie de la RDC.
