Ramazani Shadary à propos des miliciens Kamwina Nsapu: « les responsables de cette tragédie sont connus, il faut les sanctionner! »

Le tout nouveau vice-ministre et ministre de l’Intérieur qui a remplacé Evariste Boshab en décembre dernier a demandé, devant l’Assemblée nationale, que les responsables de la situation toujours tendue dans le Kasï-Central, soient sanctionnés.

26 personnes ont été tuées en huit jours dans des affrontements entre les forces de sécurité et les partisans d’un chef traditionnel Kamwina Nsapu dans le Kasaï-Central où la situation reste tendue. Depuis août, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a dénombré au moins 140 personnes tuées dans des affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans du chef coutumier Kamwina Nsapu qui se sont signalés dans trois provinces du centre de la RDC (Kasaï Central, Kasaï et Kasaï Oriental).

« Le bilan depuis le début de l’année 2017 est de 26 pertes en vies humaines dont 4 civils, 9 éléments des forces de l’ordre et 12 miliciens » ainsi que « l’épouse d’un chef de groupement« , selon un communiqué dimanche du gouverneur Alex Kande de la province du Kasaï central (centre) parvenu à l’AFP mercredi.

Convoqué devant l’Assemblée nationale, Emmanuel Ramazani Shadary estime qu’il faut « établir les responsabilités » afin de trouver une solution à la crise.

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« Il faudrait commencer par établir les responsabilités, je l’ai dit et je le répète les responsabilités sont connues, les responsables de cette tragédie sont connus, il faut les sanctionner, comme ça les gens vont s’apaiser« , affirme le vice-ministre et ministre de l’intérieur.

Lundi, lors de la reprise des enseignements dans des écoles de Kananga, capitale du Kasaï Central, des heurts avaient éclaté entre les forces de sécurité et « les miliciens » qui empêchaient aux enfants de suivre les cours: « trois corps ont été retrouvés près de la rivière Ganza, dans la commune de Ganza« , selon un responsable provincial à, l’AFP, sous couvert d’anonymat, corroboré par plusieurs témoignages d’habitants.

Médecin âgé d’une trentaine d’années, le chef traditionnel Kamwina Nsapu a été tué dans une opération de police le 12 août 2016. Il était rentré en RDC en avril 2016 après un séjour en Afrique du Sud, et avait peu après lancé des appels à l’insurrection et à la « libération du Congo », dans un appel audio qui circule toujours sur les réseaux sociaux.

Le ministre Ramazani préconise néanmoins des discussions pour « résoudre » le problème, « nous sommes les enfants d’une même personne« , dit-il.

Ecoutez l’intervention de Ramazani Shadary.

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2 comments
  1. C’est une bonne et courageuse approche de la part du nouveau ministre. Il ne sert a rien de s’entretuer alors que » nous sommes les enfants d’une meme personne ». Une enquete parlementaire pourrait s’atteler a cette tache.

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