Le parti a également publié une série de tweets ce matin, disant qu’il n’y avait pas de coup militaire – juste une « transition sans effusion de sang ». « [Nous avons] une façon de résoudre nos propres problèmes, la situation est stable et le Zimbabwe est ouvert aux affaires. Il n’y a pas eu de coup d’État, mais une transition pacifique et sans effusion de sang – le centre est fort et il y a la paix avec un leadership honnête. »
« La nuit dernière, la première famille a été détenue et est en sécurité, à la fois pour la constitution et la santé mentale de la nation, c’était nécessaire. Ni le Zimbabwe ni le ZANU ne sont la propriété de Mugabe et de son épouse. Aujourd’hui commence une nouvelle ère et le camarade Mnangagwa nous aidera à améliorer le Zimbabwe« , ajoute-t-il dans un autre tweet.
https://twitter.com/zanu_pf/status/930688287353819136
Last night the first family was detained and are safe, both for the constitution and the sanity of the nation this was necessary. Neither Zimbabwe nor ZANU are owned by Mugabe and his wife. Today begins a fresh new era and comrade Mnangagwa will help us achieve a better Zimbabwe.
— ZANU PF (@zanu_pf) November 15, 2017
Zimbabwe has not had a coup. There has been a decision to intervene because our constitution had been undermined, in the interim Comrade E Mnagngawa will be president of ZANU PF as per the constitution of our revolutionary organisation.
— ZANU PF (@zanu_pf) November 15, 2017
L’armée zimbabwéenne a annoncé mercredi la détention du président Robert Mugabe et de son épouse, la sécurisation des bureaux du gouvernement et la patrouille dans les rues de la capitale après une nuit de troubles incluant une prise de contrôle militaire du radiodiffuseur d’Etat.
Le média sud-africain News24 affirme, citant des sources gouvernementales, que le président Mugabe a négocié pour que Grace Mugabe, sa femme, quitte le pays en toute sécurité et qu’il se retire ensuite.
Le général Constantino Chiwenga a ainsi adressé lundi un avertissement sans précédent au parti présidentiel, la Zanu-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, pour dénoncer l’éviction la semaine dernière du vice-président Emmerson Mnangagwa. Il avait prévenu que l’armée n’hésiterait pas à intervenir « s’il s’agit de protéger notre révolution ».
La Zanu-PF, parti de Mugabe, a estimé mardi soir que la déclaration du général Chiwenga visait à perturber la paix et la stabilité, et qu’elle traduisait un « comportement de traîtrise ». Le parti a assuré en outre qu’il ne céderait jamais aux pressions de l’armée.
Le Zimbabwe est un allié traditionnel du président Joseph Kabila. Robert Mugabe fut le seul président à avoir pris part à la prestation de serment du président congolais après les élections contestées de 2011. Par ailleurs, les troupes de Harare ont combattu les rebellions rwando-ougandaises, permettant, avec l’Angola, de sauver la capitale Kinshasa contre une prise certaine durant la Présidence de Laurent-Désiré Kabila.