Forum pour la paix au Kasaï: « le dialogue n’implique pas l’impunité », affirme Mende

Alors que s’ouvre un forum pour la paix dans l’espace Kasaï, le ministre congolais de la Communication et des médias affirme que cette initiative ne remet pas en cause les procédures judiciaires en cours.

Le président congolais Joseph Kabila est arrivé lundi dans la région du Kasaï pour participer à un forum pour « la paix », accompagné du Premier ministre Bruno Tshibala et de plusieurs ministres.  « La paix est essentielle. Sans la paix on ne peut pas parler développement« , a fait savoir le Premier ministre lundi.

« Il est question de dialoguer pour mettre fin à la crise« , affirme Lambert Mende, ministre de la Communication et des médias, qui vient d’arriver à Kananga. Pour lui, cette grand-messe pour la paix est d’abord une question de « se mettre autour  d’une table ». « C’est un conflit entre congolais, et il ne peut se régler qu’autour d’une table, autour d’un dialogue franc et sincère entre congolais, autour du Chef de l’Etat« , explique le ministre congolais au micro de POLITICO.CD.

Ancien havre de paix comparé aux turbulences qui secouent depuis 20 ans l’est du pays, le Kasaï s’est embrasé il y a un an après la mort en août 2016 du chef coutumier Kamuina Nsapu, qui s’était soulevé contre le pouvoir de Kinshasa.

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Ces violences entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts, selon l’Eglise catholique, et 1,4 million de déplacés, selon les Nations unies. Deux experts de l’ONU y ont été tués en mars alors qu’ils enquêtaient sur ces violences.

Lambert Mende affirme néanmoins que ce dialogue engagé ne mettre pas de côté la recherche de la justice. « Il y a des procédures qui sont en cours. Je suis passé par l’auditorat [de Kananga] militaire ce matin, les procédures sont en cours. Le dialogue n’implique pas l’impunité, ça n’aurait aucun sens« , affirme M. Mende.

Accusées de soutenir les miliciens Kamuina Nsapu, du nom de ce chef coutumier tué en août dernier après s’être soulevé contre les autorités de Kinshasa, ces populations lubaphones voient d’abord leurs maisons et leurs fermes incendiées. Début avril elles sont plus de 11 000 à chercher refuge dans la localité de Tshikapa, le chef-lieu du Kasaï.

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