Ituri : L’armée appelle à ne pas opposer les communautés par « des intox »

Dans une une interview accordée à la presse, ce lundi 12 septembre 2022, à Bunia, chef-lieu de la province tourmentée de l’Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du gouvernement provincial sous l’état de siège, fait le tour d’horizon sur la situation sécuritaire globale qui prévaut, ces jours, sur toute l’étendue de l’Ituri, dirigée par l’armée depuis mai 2021.

Selon Jules Ngongo qui condamne la résurgence des incursions des rebelles locaux dans plusieurs localités à Djugu et Irumu, la situation sécuritaire est maîtrisée par les forces loyalistes en dépit des tensions qui s’alimentent ça et là.

« Les forces armées contrôlent la situation et se déploient du jour au lendemain pour arriver à stopper ces tensions ou ces tueries », dit-il.

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« Nous pouvons dire que ces sont des tueries, parceque nous observons que c’est la population qui est en proie des groupes armés qui s’abattent contre les ressources. Nous ce que nous cherchons est de faire taire les armes, peu importe qui a fait quoi. L’essentiel pour nous est d’aller vers la menace et remettre l’ordre public », a-t-il ajouté, peu avant, d’appeler les milices signataires des actes unilatéraux pour la cessation des hostilités de les respecter car, confie Jules Ngongo, au contraire, l’armée ne va pas baisser les armes.

L’armée au poste du devoir

Face aux récentes violences des miliciens CODECO dans la localité de Mbidjo, à Djugu et divers accrochages entre les rebelles locaux des FPIC et FRPI, le lieutenant Jules Ngongo affirme que l’armée est toujours à son poste du devoir afin de rétablir la sécurité et la protection des civils. Il appelle, en même temps, ces groupes armés qui s’affrontent du jour au lendemain, d’attendre les consultations de Nairobi 2.

« Ces deux groupes armés doivent respecter leurs actes d’engagement, d’attendre Nairobi 2 qui se pointe déjà à l’horizon, et surtout laisser la libre circulation à la paisible population. Faire le contraire, ça va fâcher les esprits. Nous sommes en position des tirs, nous sommes en position des combats. Nous sommes à notre poste du devoir. Quoi qu’il en soit, la paix sera là. Nous sommes en phase de pacifier l’Ituri », a indiqué le porte-parole de l’armée en Ituri.

Halte à l’intox

Dans la foulée, l’armée rassure la population de ne pas avoir peur des éventuelles agitations autour des rebelles qui rôdent aux alentours du chef-lieu de la province. D’après le lieutenant Ngongo, l’armée dispose d’un plan de défense de sécurisation de la province et même de la ville de Bunia. « Toutes les velléités seront tout de suite là repoussées et détruites par les forces armées de la RDC. N’ayez pas peur, dénoncer. C’est l’occasion pour nous, au nom du gouverneur militaire, de dire halte aux intox, surtout aux manipulation et aux messages de peur, parceque les forces armées sont entrain de faire les patrouilles nocturnes, diurnes, pédestres, motorisées nuit et jour dans le coin et recoin de la ville de Bunia, pour répondre à toutes velléités de l’ennemi », a-t-il rassuré.

Par ailleurs, Jules Ngongo augure qu’il est difficile de gagner une guerre sans l’appui de la population et la société civile en réactivant des mécanismes d’alerte. « Nous appelons la société civile de mettre en place les mécanismes d’alerte rapide et les faire fonctionner pour que nous agissions à la munite même », dit-il.

Et d’ajouter : « Notre objectif, c’est protéger cette population. Au nom du gouverneur militaire et commandant des opérations, lieutenant-général Luboya N’kashama, nous invitons les groupes qui sont hostiles au processus d’adhérer mais d’autres qui sont dans le processus, ils doivent être sincères et se préparer de participer aux consultations de Nairobi ».

« Enfin, nous appelons la population de ne pas opposer les communautés, de cesser avec les messages d’intox et de manipulation, surtout dans les réseaux sociaux, ça n’arrange à tien. Nous appelons la population à l’éducation à la paix, ce ne pas opposer les uns et les autres, les Hema et les Lendu, les Ndo-Okebo aux Alur, etc. Nous exhortons de ne pas opposer les communautés à l’armée et la police. C’est par ici que nous disons à toute la population que nous devons créer l’espoir pour vivre en paix dans la province de l’Ituri », conclu Jules Ngongo.

Serge SINDANI

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