RDC : Tshisekedi oublie le passé, le Roi Philippe s’en rappelle et réitère ses « profonds regrets »

Le roi des Belges, Philippe, s’est adressé aux Congolais, ce mercredi 8 juin, au Palais du peuple. Dans son speech, il a réitéré ses regrets profonds pour les blessures du passé infligés au Congolais par ses grands-parents pendant l’époque coloniale en RDC.

« Le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination. Ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et des humiliations », a-t-il déclaré.

Comme dans son pays, il continue à regretter ces actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur la mémoire collective des congolais et ce, contrairement au Chef de l’État Félix Tshisekedi qui, lui estime qu’il ne faut pas ressasser le passé qui risquerait de soulever les tensions inutiles.

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« Nos peuples ont besoin d’aller de l’avant, plutôt que de se regarder en chien de faïence », indiquait le chef de l’Etat congolais lors d’une conférence de presse.

« A l’occasion de mon premier voyage au Congo, ici même, face au peuple congolais et à ceux qui aujourd’hui encore en souffrent, je désire réaffirmer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé », a-t-il réitéré.

Le monarque belge, tout comme son hôte Félix Tshisekedi, a annoncé une nouvelle ère de l’histoire entre les deux pays.

« Aujourd’hui vous souhaitez écrire un nouveau chapitre dans nos relations et regarder vers l’avenir, encouragé par la formidable jeunesse du peuple congolais qui ne demande qu’à valoriser ses talents. Ecrivons ce nouveau chapitre ensemble. Sans oublier le passé, mais en l’assumant pleinement, afin de transmettre à la nouvelle génération une mémoire réfléchie et pacifiée de notre histoire commune », a renchéri le roi Philippe.

Le 30 juin 2020 à l’occasion des 60 ans de l’indépendance, le roi Philippe avait regretté les « actes de violence et de cruauté » commis à l’époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l’État belge. Il avait aussi exprimé dans une lettre adressé au chef de l’État congolais ses « plus profonds regrets » pour les « blessures » de la colonisation.

« Notre histoire est faite de réalisations communes mais a aussi connu des épisodes douloureux. A l’époque de l’État indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations », avait décrit le descendant de Léopold II dans cette correspondance.

Dominique Malala

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