Lutte contre la corruption : Félix Tshisekedi vante l’IGF et promet poursuivre des réformes dans le secteur judiciaire

Dans son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès ce lundi 13 décembre, le Président de la République, Félix Tshisekedi a évoqué les questions liées à l’État de droit, à la lutte contre la corruption et l’impunité ainsi que l’instauration d’une justice indépendante en République Démocratique du Congo.

D’entre le jeu, le Chef de l’État a rappelé que la réforme de la justice et la lutte contre la corruption et l’impunité constituaient son leitmotiv depuis son accession à la magistrature suprême. C’est dans ce cadre, explique-t-il, qu’Il a décidé de tout mettre en œuvre « pour améliorer l’efficacité des agences de lutte contre la corruption à savoir l’inspection Générale des Finances et de l’Agence de Lutte contre la Corruption (APLC) ».

A ce sujet, Félix Tshisekedi s’est réjoui du travail abattu par l’inspection Générale des Finances (IGF) dirigée par Jules Alingete Key pour l’assainissement des finances publiques.

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« En effet, j’ai mis un point d’honneur à améliorer l’efficacité de l’inspection Générale des Finances IGF, dont l’action était jusqu’à mon arrivée peu perceptible. De même, la création de l’Agence de Lutte contre la Corruption (APLC), répondait aussi à cet impératif. Placée sous mon autorité directe, l’Inspection Générale des Finances contribue efficacement à l’effort des finances publiques et cela à la grande satisfaction de nos populations », a déclaré le Chef de l’État.

Néanmoins, fait remarquer Félix Tshisekedi, « l’IGF ne peut remplacer l’action du pouvoir judiciaire ayant seule la mission constitutionnelle de dire le droit ».

Abordant justement la question sensible de la Justice gage d’un État de droit tant vanté par son régime, Félix Tshisekedi n’est vraisemblablement
pas satisfait en dépit de certains progrès.

« Je reste convaincu que l’instauration de l’État de droit et de l’autorité de l’état impose une justice consciente de son rôle et de son indépendance et ceci devant être notre perception commune. Malheureusement en dépit de certains progrès que je salue, je ne saurais resté indifférent en ma qualité de magistrat suprême aux cris de détresse et de désolation des congolaises et congolais qui chaque jour qui passe réclament plus de garantie d’une bonne et saine administration de la justice », a-t-il relevé.

« Aujourd’hui encore sur le banc des accusés, notre justice qui devrait pourtant rassurer tout le monde, nantis ou puissants, forts comme faibles en n’ayant pour regard que la protection de droit, bref une justice qui non seulement dit le droit mais rassure que le droit alors le bon a été dit », a-t-il déploré.

Dans cette optique, Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement à poursuivre des réformes dans le secteur de la justice y compris seule relative aux structures et à la qualité de leurs animateurs suivant « Le principe l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».

Ces réformes devraient notamment passer par des mesures disciplinaires à l’encontre de ceux qui se comporteraient mal face à leurs missions.

« J’encourage le conseil supérieur de la magistrature à faire fonctionner les chambres disciplinaires afin que la sanction soit la seule récompense des mauvais magistrats par leurs comportements qui ternissent l’image de toute une institution voulue un corps d’élite », a soutenu Félix Tshisekedi.

Dans le souci de résorber les problèmes récurrents des effectifs insuffisants des magistrats, Félix Tshisekedi a invité le gouvernement avec le concours du conseil supérieur de la magistrature à finaliser le processus de recrutement.

Carmel NDEO

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