Dr Denis Mukwege : «notre pays a encore du chemin à faire pour mériter son appellation de République démocratique»

Docteur Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, est revenu ce mercredi 26 mai 2021, sur la situation politique qui prévaut en République Démocratique du Congo (RDC). Au colloque international : « Dialoguer entre ennemis », organisé par l’Assemblée Nationale française, il a souligné que la démocratie et la justice sont les droits fondamentaux universels qui correspondent davantage à un idéal à atteindre que des réalités tangibles en RDC. C’est ainsi qu’il a déclaré: « En effet, notre pays a encore du chemin à faire pour mériter pleinement son appellation de la République Démocratique».

Rappelant le contenu de l’exposé des motifs de la constitution en vigueur qui précise que « depuis son indépendance le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs », Denis Mukwege affirme que 15 ans après l’adoption de cette loi fondamentale, « cette crise de légitimé reste malheureusement d’actualité.»

A en croire le Gynécologue congolais surnommé l’homme qui répare les femmes, « Si les premières élections démocratiques de 2006 avaient suscité beaucoup d’espoirs, celles qui ont suivi en 2011 et en 2018 sont loin d’avoir satisfait aux exigences de transparence et de crédibilité. L’instabilité politique et institutionnelle continue à caractériser le quotidien des congolais. Il y a donc une véritable nécessité démocratique en RDC, car à chaque instabilité politique et institutionnelle correspond malheureusement à la dégradation de la situation sécuritaire.»

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*Vivement les élections en 2023*

Denis Mukwege révèle que les organisations de la société civile comme la population, attendent du Gouvernement Sama Lokonde la tenue des élections générales selon le délai constitutionnel en 2023. 

« La plupart d’organisations de la société civile et la population aspirent à ce que le Gouvernement nouvellement constitué en avril dernier, se mobilise pleinement pour préparer et organiser les prochaines élections, et faire de sorte qu’elles soient libres transparentes et crédibles, dans le respect de l’échéance constitutionnelle, bien sûr de 2023, avec comme pré requis indispensable, les réformes attendues de la CENI et de la loi électorale», a-t-il insisté.

Stéphie MUKINZI

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