Human Rights Watch émet un doute sur « les véritables motifs des poursuites engagées contre Kamerhe »

Congolese opposition leader Vital Kamerhe pictured during a press conference of Congolese opposition leaders in Brussels, Wednesday 12 September 2018. Presidential election will be held in Congo next 23 December. BELGA PHOTO THIERRY ROGE

Human Rights Watch estime que la situation des droits humains en République démocratique du Congo s’est dégradée en 2020 sous la présidence de Félix Tshisekedi « après une première année de mandat marquée par des avancées« . « Les autorités congolaises ont réprimé des manifestants pacifiques, des journalistes et des personnalités politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence imposé de façon temporaire en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour endiguer les mouvements de contestation« , fait-elle savoir.

L’organisation américaine affirme que des allégations de corruption au sein du cercle rapproché de Tshisekedi ont persisté. Par ailleurs, Humain Rights Watch estime qu’il y a des doutes sur les vraies raisons de la condamnation de Vital Kamerhe, l’ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi. « Le 20 juin, Vital Kamerhe, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi, a été condamné pour détournement de fonds et corruption, devenant ainsi l’homme politique le plus important de la RD Congo à avoir été poursuivi pour corruption. Il a été condamné à 20 ans de prison. De nombreuses autres personnalités impliquées dans des actes de corruption ces dernières années n’ont pas fait l’objet d’enquêtes, jetant le doute sur les véritables motifs des poursuites« , affirme l’organisation américaine.

Cette publication intervient quelques jours seulement après que le président Tshisekedi ait décidé de gracier étrangement deux personnalités condamnés pour détournement de déniers publics, dans le même programme de 100 jours ayant conduit à la condamnation de Vital Kamerhe. Cette décision du Chef de l’Etat congolais a créé une vive polémique. La société civile a notamment saisi la justice pour obtenir son annulation.

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