Dans une déclaration faite le 20 décembre dernier, Valentin Mubake est revenu sur le récent discours du Chef de l’État sur l’état de la nation. Cet ancien conseiller du feu Étienne Tshisekedi fustige la répétition de ce qu’il qualifie de « phraséologie inutile» qui a caractérisé les discours du Président Tshisekedi les deux dernières années.
Dans la sphère financière, Valentin Mubake note que des scandales financiers divers au sommet de l’État ont caractérisé le pouvoir Tshisekedi depuis son accession à la magistrature suprême. Il regrette que « le dénouement judiciaire de ces scandales ait laissé un goût amer après avoir suscité un espoir légitime du Peuple dans la lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption et la fraude».
Cette action judiciaire du début de mandat dit-il, « aurait pu aiguiller d’autres actions salvatrices pour le pays mais, malheureusement des poursuites judiciaires sélectives, conjoncturelles et ciblées engagées à cet effet ne pouvaient que déboucher sur un échec de la gouvernance nationale telles qu’enregistrent les deux premières années du pouvoir TSHILOMBO»
S’agissant de la situation politique, le Leader de L’UDPS/Le Peuple est revenu sur l’action menée par les députés pour la déchéance de Jeannine Mubunda, laquelle a été félicitée par le Chef de l’État dans son discours soutenant qu’il s’agissait d’un indice sérieux de maturité politique.
Pour lui, « la maturité ne peut jamais sous entendre un développement temporel négatif. Le fait d’accepter d’être chosifié, acheté, quelle qu’en soit la raison, confirme plutôt la médiocrité grandissante dans le chef des auteurs qui ont mis en place la nouvelle fameuse majorité parlementaire dont l’avenir demeure incertain».
En ce qui concerne la situation sécuritaire, Mubake décrie les massacres à répétition dans la partie Est de la RDC. Dans la même dynamique, il est revenu sur la question de l’occupation du pays par les forces étrangères dans sa partie orientale qui, selon lui, a été balisée dans le discours du Chef de l’État. Selon Mubake, les question de l’érection et de l’installation de la commune de Minembwe ont disparu sur le radar du Président Tshisekedi.
En outre, il s’intrigue du fait que l’affaire de la création d’un Tribunal Pénal International pour la RDC en vue de juger les auteurs présumés des massacres de plus de 10 millions de congolais cités dans le rapport Mapping soit superbement ignorée dans le discours du Chef de l’État sur l’état de la Nation.
Au terme de sa déclaration, Valentin Mubake a réitéré sa requête au Président français Emmanuel Macron afin de parrainer une conférence internationale sur le Congo dans le but de mettre fin à ce qu’il qualifie de désordre.
« Le Peule rappelle avoir adressé un mémorandum au Président Français Emmanuel Macron, en janvier 2020, pour lui demander de parrainer une conférence internationale sur le Congo afin de nous aider à mettre fin au désordre actuel qui menace, à terme, l’existence de ce grand et beau pays dont les conséquences, si le Congo disparaîssait, seront incalculables pour l’humanité toute entière», propose Valentin Mubaki, président de l’UDPS/Le Peuple.
Pour la petite espoir, Valentin Mubake a été exclu de l’UDPS/Tshisekedi en 2017 par Jean Marc Kabund alors Secrétaire Général, pour avoir rencontré mardi 4 avril 2017, l’ancien Président de la République Joseph Kabila, dans le cadre des consultations initiées par ce dernier alors que le parti avait décliné l’invitation. À ce jour, Augustin Kabuya, l’actuel Secrétaire Général de l’UDPS/Tshisekedi n’a qu’un seul mot pour expliquer l’attitude de Valentin Mubake vis-à-vis de Félix Tshisekedi : « la Haine ».
Valentin Mubake de l’UDPS à Kinshasa, le 12/01/2017 lors des discutions sur les arrangements particuliers de l’accord politique du 30 décembre 2016. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo.
Carmel NDEO
