Félix Kabange Numbi : « J’invite nos amis de l’UDPS à relire la Constitution »

En réponse au communiqué de presse de l’UDPS concernant leur contestation aux 3 propositions de loi initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata, le député Félix Kabange Numbi a donné son avis à Politico.cd, mardi 23 juin 2020. « D’abord, s’agissant de ces 3 textes, moi, personnellement, j’étais en train de me préparer. Ceux qui m’ont suivi, lors de la dernière intervention après l’arrestation de l’honorable Jean-Pierre Bemba, j’avais annoncé que nous allions travailler sur les grandes réformes de notre système judiciaire », a-t-il rappelé.

Mais, à sa lecture, sur les réseaux de ce communiqué de l’UDPS, Félix Kabange affirme ne pas exactement comprendre son mobile ainsi que l’ensemble des allégations qui s’y rapportent. « D’abord, je me rends compte, aujourd’hui, qu’ils soutiennent le système judiciaire. J’ai essayé de passer en revue les différentes déclarations de l’UDPS durant les 20 dernières années. En tout cas, si vous les lisiez comme moi, vous allez vous rendre compte que plus de la moitié, ils s’attaquent au système judiciaire congolais », a fait remarquer Kabange Numbi.

Il affirme, par ailleurs, que ce sont essentiellement les mêmes acteurs d’il y a quelques années qui animent le système actuel et sans trop de commentaire il (Félix Kabange) s’est prêté à la question du fond. « J’invite nos amis de l’UDPS et tout le peuple congolais à relire la Constitution de 2006 et celle de 2011, l’article 149. Cet article est sur l’indépendance de la justice. Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Ça, ce n’est pas moi qui le dis mais la Constitution »

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Et de poursuivre : « Et on cite maintenant le pouvoir judiciaire qui est indépendant. On parle de la Cour constitutionnelle, on parle de la Cour de cassation, du Conseil d’État, de la Haute Cour Militaire ainsi que des Cours et Tribunaux civils et militaires »

Évoquant la Constitution de 2006, il fait remarquer qu’il y avait ajout des magistrats des Parquets qui ont été retirés dans la Constitution de 2011, tout simplement parce que ceux-ci relèvent du ministre de la Justice. « Donc, c’est très important qu’on parte sur base de cette concision », a invité le député Numbi.

À son avis, les 3 propositions, sous examen au niveau de l’Assemblée nationale, ne viennent pas ex nihilo mais plutôt pour renforcer les dispositions de la Constitution. Il relève qu’il s’agit du droit comparé et que c’est la même chose. « Lorsque vous voyez la Constitution ou le système judiciaire français, belge, de qui d’ailleurs nous avons hérité beaucoup de choses, c’est la même chose », explique-t-il.

Kabange Numbi souligne que ces 3 textes de loi consistent à renforcer les dispositions constitutionnelles et non du ministre de la Justice.

Il renforce le pouvoir du peuple congolais, contrairement à ce qui s’est répandu dans l’opinion.

Que disent les 3 textes ?

  • Parce que le système judiciaire congolais est un système hybride, il consacre, d’une part, la dépendance institutionnelle et, d’autre part, la subordination fonctionnelle.

« Aujourd’hui, le ministre de la Justice, avec la réforme en cours, peut non seulement constater les faits, en tant qu’autorité hiérarchique, soit par dénonciation de la population », souligne-t-il.

Pour Félix Kabange Numbi, cette réforme présente plusieurs avantages, notamment, elle donne la possibilité au peuple congolais, en cas de violation de la Constitution par les magistrats des Parquets, de saisir le ministre de la Justice. « Et le ministre de la Justice qui constate ce méfait, il ne sanctionne pas. Il transfère le dossier au Conseil supérieur de la magistrature », éclaire-t-il.

À l’issue de cette interview accordée à politico.cd au Palais du peuple, des manifestants motocyclistes avaient encerclé ce lieu, saccageant le pare-brise arrière du député national Nsingi.

Le motif de leurs agissements, d’après les témoignages recueillis auprès de certains d’entre eux, ce sont les 3 propositions de loi initiées par les députés FCC Aubin Minaku et Garry Sakata.

Hervé Pedro

3 comments
  1. Joseph Kabila vivra le pire de sa vie dans un future proche, pourquoi ?
    ‘’Qui tue par l’épée mourra par l’épée’’ se veut un principe naturel qui sous-tend la nature humaine. L’histoire en illustre à merveille l’efficacité à travers le comportement sadique de Saul. Cet assaillant, à moitié juif et romain, s’était une fois adonné à la persécution des disciples de Jésus-Christ. Fort heureusement, il finit par se convertir au Christianisme dont il contribua largement à l’expansion. Nonobstant son apport positif, le ciel n’a jamais épargné l’apôtre Paul de ses maux. En effet, il a subit le même sort que les victimes de ses actes odieux, matérialisant ainsi l’adage romain, ‘’Dura Lex Sed Dura’’, la loi est dure cependant elle démure loi.
    La réplicabilité de cette vérité d’évidence résonne dans l’histoire politique de la RDC. D’aucuns se souviendraient que les complices dans l’assassinat de Patrice Emery Lumumba se sont exposés à tour de rôle au même châtiment. Moise Tshombe, l’homme fort du Katanga est mort en détention en Algérie de suite d’une crise cardiaque alors qu’il était arrêté par l’administration Boumediene qui le soupçonnait d’avoir joué un rôle capitale dans le meurtre de l’ancien premier ministre de la RDC. Quant à Joseph Kasavubu, c’est dans son village à Boma qu’il a rendu l’âme dans des conditions sinistres après le renversement de son régime par Joseph Mobutu. Apres trois décennies de règne, ce dernier fut abandonné dans les poubelles de l’histoire et alla finir ses jours au royaume du Maroc suite à la décadence de son régime en 1997. Laurent-Désiré Kabila qui, en toute témérité, renversa Joseph Mobutu avec l’aide de l’armée rwandaise qui causa la mort de presque douze millions des Congolais se tira d’affaire en payant une lourde tribu, notamment son assassinat par les mêmes personnes qu’il avait parrainées. C’est autant dire que le monde n’est que le propre de Dieu qui en détient les rennes. Toute prétention humaine d’en assumer le contrôle est absurde. C’est dans cette monstruosité que s’insurge l’aventure du jeune politicien Joseph Kabila. Si celui-ci a fini par se rendre sage au crépuscule de son règne en cédant pacifiquement le pouvoir à Felix Tshisekedi, jadis son ennemi farouche, dans des conditions nébuleuses, son passé reste à désirer.
    En voulant emboiter le pas à ses prédécesseurs, principalement, Joseph Mobutu et Paul Kagame qui ont abattu à bout portant les innocents congolais sans toutefois avoir des comptes à rendre, Joseph Kabila s’est fourré le doigt dans la prunelle de son œil. En fait, l’imitation d’un agresseur loin de raffermir l’imitateur l’affaiblit bien au contraire. C’est dans cette perspective que Joseph Kabila, une fois l’enfant chéri des Occidentaux, s’est trouvé reléguer à l’arrière-plan par les mêmes impérialistes qui l’ont propulsé au pouvoir. Auteur de plusieurs assassinats en RDC et catalyseurs des viols dans ce pays connu comme la capitale mondiale des viols, Joseph Kabila s’est enrichi sur le dos du pauvre congolais en pillant les deniers publics.
    Si le monde peut excuser Joseph Kabila pour avoir abattu des millions des congolais a l’instar de ses devanciers, les Américains et les Européens digèrent mal la mort de Michael Sharp et celle de la suédoise, Zaida Catalana, deux travailleurs humanitaires dont la complicité de Joseph Kabila à mener à leur tuerie. Réitérant les propos du Secrétaire général de l’ONU, Antoine Gouteress, ‘’ Je remets le dossier Michael et Zaida Catalana entre les mains des Etats-Unis d’Amérique pour qu’ils en soldent le compte avec Kinshasa’’. En toute sincérité, Joseph Kabila se trouve entre l’enclume de la misère et le marteau de la mort. En pleine chute libre, la Cour Pénale Internationale l’attire vers son centre. La grande question que le monde se pose est celle savoir la manière dont il va s’opposer à cette pesanteur.

  2. Quelle que soit la durée de la nuptialité, le jour finit par apparaitre. L’implication de la Cour Pénale Internationale dans les atrocités perpétrées en RDC sous l’administration Joseph Kabila constitue une façon de rendre justice aux Congolais que d’aucuns déshumanisent au quotidien. Joseph Kabila a certainement tué les Congolais comme bon lui semblait. Comme si cela ne suffisait, il s’est donné l’audace de faire périr les travailleurs humanitaires dont l’Américain Michael Sharp et la suédoise Zaida Catalan. En toute témérité, il a pillé les deniers publics de la RDC au point de s’enrichir illicitement. Si réellement, Felix Tshisekedi veut s’imposer sur l’échiquier national et international comme serviteur des Congolais, l’une des choses qu’il devrait entreprendre c’est honoré ses promesses tenues pendant sa campagne, ‘faire de la RDC, un Eta de droit’. La primauté du droit en RDC n’aurait de sens que si les coupables répondent de leurs actes devant les instructions nationales et internationales. Dans ce sens, le slogan cher à l’UDPS, le peuple d’abord se matérialiserait. DURA LEX SED DURA.

  3. En tout cas si la honte pouvait pendre quelqu’un ce monsieur n’aurait meme pas le courage de regarder ses propre enfants droit dans les yeux. Un Docteur qui a fait plus de 20 ans sur le banc de l’ecole se laisser guider par un homme qui n’a meme pas un brevet de l’ecole secondaire, et pure encore moins age que lui. En tout cas ca ne peut se faire q’en republique a democratiser de la gombe. Mr Numbi est-il fier vraiment de ce que tu es? Est-ce que quand tu es seul assit sur ta toillette tu te sent vraiment digne de toi? Ah, meme ton pere biologique la ou il est je ne crois pas que il doit etre fier de toi.

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