En se méconnaissant mutuellement, Vital Kamerhe et Samih Jammal sont tombés dans le piège du juge [Juriste]

Au cours de l’audience de ce lundi 11 mai, Vital Kamerhe ne reconnait ni son co-accusé Samih Jammal, ni l’autre, Jeannot Ndole Muhima. Pareil pour l’homme d’affaires libanais Samih Jammal. Cet épisode qui a rappelé celui de Jésus et Simon Pierre selon certains analystes est vu comme un piège du juge dans lequel les deux co-accusés sont tombés.

Interrogé sur cette ligne de défense choisie par Vital Kamerhe, le juriste et chercheur en droit international humain à l’Université pédagogique national Babi Kundu estime que la question du président du tribunal n’est pas anodine, et tend à relier la participation criminelle ou la corréité entre les inculpés.

« Mais surtout, jauger la sincérité de Kamerhe et Jammal, car il vous souviendra que le libanais Samih Jammal (qui brusquement ne sait plus parler français, mais seulement arabe!) a fait une déposition incriminant le directeur de cabinet du président de la république », a-t-il indiqué à Politico.cd.

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D’ailleurs, le patron du collectif de ses avocats, le Bâtonnier Mbu Ne-Letang le confirme sans embages dans sa correspondance adressée au chef de l’État sollicitant sa magnanimité pour la libération provisoire de son client, lorsqu’il écrit:
« …Mon client n’obtemperait qu’aux ordres donnés par votre ancien directeur de cabinet… »!

« La lettre a été publiée, et personne ne l’a contestée jusque là, » affirme Babi Kundu.

Et même si on réfute les photos montrant les deux personnages ensemble, qui semble-t-il ne seraient pas des preuves pour se connaître, la question n’était pas de savoir s’ils avaient déjà fait affaire ou pas, mais s’ils se connaissaient simplement.

Et pour ce chercheur, « ce mensonge grossier n’a pas été avalé par le tribunal. »

« À cette allure, l’homme a clairement choisi sa ligne de défense: tout rejeter en bloc, quelques soient les évidences!, » affirme-t-il.

Et d’ajouter: « c’est une voie suicidaire. »

Le tribunal a renvoyé le procès au 25 mai prochain pour permettre à la défense d’être en possession de tous les éléments du dossier.

Thierry Mfundu

8 comments
  1. Samih a le plein droit de choisir sa langue de défense. Et le fait que la lettre incriminant le Dircab du Chef de l’Etat n’a pas été contestée ne suffit pas pour justifier que les deux se connaissent. La non contestation en question n’est pas une évidence de complicité dans le crime, car rien ne prouve que le camps Dircab l’a lue. Si la lettre à été bel et bien écrite par Samih (à prouver aussi) et ensuite versée dans son dossier, alors les avocats de la défense ont raison d’évoquer le principe d’armes égales.

  2. N’importe quoi. Il y a une différence entre connaitre quelqu’un et rencontrer le rencontrer. Kamerhe peut avoir rencontrE Jamil sans qu’ il ne le connaisse. Les photos qui ont été présentées sur les réseaux sociaux sont des montages qui sautent aux yeux, il ne suffit pas d’être expert pour en savoir.

  3. Dieu au contrôle de la RDC; Il a permit que sa population soit à 95% Chrétienne(voir le Dictionnaire Universel) pour évangéliser les 5% qui reste au profit du monde entier ! Il reste au Chef compétant de proclamer notre pays d’un pays Chrétien ! La première grande activité de notre pays c’est le Culte à l’honneur de la Seigneurie de Jésus Christ qui est mort pour son Église, point de départ pour la paix et le développement de notre pays ! Mathieu 6:33:  » Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.  » la justice congolaise doit dépendre de la vérité Biblique ! Qu’importe les conditions d’hygiène que vous allez imposer à l’église; Ouvrez d’abord les Églises et d’autres activités suivront pour la paix et le développement de notre don de Dieu le beau Congo!

  4. Sûrement les compagnies de téléphonie opérant en RDC sont en mesure de fournir des données de communication directe entre ces deux individus et prouver ainsi le contraire de ce qu’ils prétendent.

  5. Vu les profils des deux personnes, jouer à ne pas se connaître n’était qu’une éventualité , une vieille technique utilisée par des bandits de ces genres d’affaires par contre c’est le contraire m’aurait étonné.
    Les juges savent car ça fait partie des erreurs commis par des criminels qui permettent aux juges de savoir qu’ils ont affaire aux menteurs et de bien conclure à la fin

  6. Partant de son parlé, il aurait voulu dire plus(M.Vital). Mais n’avez-vous pas un interprète pour M.Sammih? Il semble parler français mais il ne le maîtrise pas peut-être. Dit-on qu’on a besoin de la logique dans ce fait. Le pays n’est pas à l’autre ni à moi,mais le pays nous appartient. Le projet du cabinet n’est pas l’affaire d’une personne mais d’une équipe de personnes.La justice doit travailler.

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