Alors qu’un camp, celui de Martin Fayulu soutenu par Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba ou encore Freddy Matungulu et Adolphe Muzito, continue toujours de rejeter la machine à voter, les Catholiques adoptent leur position au sujet de ces élections prévues le 23 décembre.
« Le CLC considère que l’élection présidentielle, en raison de sa sensibilité extrême, mérite d’être organisée à base de bulletins en papier qui peuvent être imprimés localement au cours de ces semaines de campagne« , affirme cette organisation catholique dans un document lu devant la presse ce vendredi. « La machine à voter, si elle est maintenue, ne soit utilisée exclusivement que comme imprimante pour ce qui concerne les élections législatives nationales et provinciales« , propose par ailleurs le CLC.
Même langue avec LAMUKA
C’est la même position que la coalition LAMUKA de Martin Fayulu. Le candidat de Katumbi et Bemba ne veut pas prendre part à des élections avec la machine à voter. « Comprenez moi bien : je veux les élections le 23 décembre prochain, mais avec des bulletins papier. Pour l’élection présidentielle, une seule feuille pourrait suffire. Et d’ici l’échéance, il serait possible de l’imprimer », dit-il dans son interview au journal belge LE SOIR.
Un peu plus loin Fayulu a même suggéré un report des autres élections. « A la limite on pourrait tenir l’élection présidentielle le 23 décembre et les autres (législatives, provinciales) un peu plus tard… Toutes les élections doivent se faire avec des bulletins papier. C’est la loi. Point final. » Mais le CLC s’insurge contre tout report des élections. « Le CLC estime que la date butoir de ce processus doit demeurer fixée au 23 décembre 2018. Au-delà de cette date, de nouveaux dirigeants doivent être à la tête de la République. Il est à craindre que notre peuple ne puisse tolérer qu’il en soit autrement« , affirme-t-il.
La Commission électorale a fait savoir au début du mois de novembre qu’il était impossible d’écarter les machines à voter de ces élections sans qu’il n’y ait report. De l’autre côté, rien n’est sûr que tous les acteurs acceptent cette idée des bulletins papiers, une situation qui risque d’occasionner davantage de confusion.