C’est depuis 15h (heure de Kinshasa) que des invités ont pris place à la salle Abbé Apollinaire Malu Malu, au siège de la CENI sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa. Diplomates et journalistes font face à un podium vide, où est censé prendre parole les représentants de la CENI depuis plusieurs heures.
Rien n’est communiqué aux invités, qui commencent à s’impatienter. La conversation fait rage dans cette salle, où un boucan terrible agrémente la soirée. Autour de chaque groupe, celui des diplomates des missions occidentales, ou ceux des journalistes, le questionnement reste le même: pourquoi cela traîne-t-il autant?
Du côté de la CENI, les langues sont liées. Certains réaffirment simplement que les discussions sont en cours. Lesquelles? Elle tournent essentiellement sur la date des élections, un compromis pourrait être trouvé autour de 2018, mais en décembre. Une position non sans risque d’amplifier la colère de l’opposition.
L’opposition justement, multiplie des menaces d’en découdre avec le pouvoir dans la rue. Le Rassemblement, tout comme le mouvement citoyen des Congolais debout promettent de lancer leur « mot d’ordre ».
Dans la capitale, le périmètre du siège de la CENI reste fortement sécurisé. D’autres coins stratégiques de la ville comme le Roind-point Kintambo ou encore le Roind-Point victoire et l’est de Kinshasa ont vu une augmentation importante des forces de l’ordre.
La nuit risque d’être longue à Kinshasa.
