Lambert Mende: « Joseph Kabila et moi sommes issus du même tronc commun idéologique lumumbiste »

POLITICO Magazine rencontre Lambert Mende Omalanga, actuel Porte-parole du gouvernement, mais qui aura eu la chance d’avoir été tour à tour dans la rébellion contre le père de Joseph Kabila, dans l’opposition politique contre ce dernier, pour finir par rejoindre la Majorité Présidentielle, sur laquelle s’appuie largement le Président de la République. Depuis 2008, le ministre Mende est l’une des pièces maîtresses du président Joseph Kabila. Dans cette interview exclusive, le ministre congolais de la Communication et des Médias revient sur l’oeuvre du président jospeh kabila, depuis son arrivée au pouvoir à ce jour.

POLITICO.CD: Vous êtes arrivé à Kinshasa, vous avez fait partie de la transition, comme étant issu des mouvements de protestation contre le gouvernement central, mais vous terminez par rejoindre Joseph Kabila. Quelles étaient vos motivations ?

LAMBERT MENDE/ Joseph Kabila et moi sommes issus du même tronc commun idéologique lumumbiste. Ayant été nourris aux mêmes mamelles idéologiques, nous ne pouvions pas commettre l’erreur d’évoluer en ordre dispersé après tant de gâchis. Une autre réussite à mettre à l’actif de Joseph Kabila justement, c’est d’avoir réussi à réunir tous les lumumbistes dispersés à travers des plateformes éparses depuis l’assassinat de Lumumba et le pogrom de ses partisans qui s’en est suivi de la part des affidés des néocolonialistes, les mêmes qui nous en veulent aujourd’hui d’être revenus au pouvoir par la voie démocratique.

De l’homme qui démocratise le pays, aux élections difficiles en 2011 pour atterrir par une crise politique aujourd’hui, comment expliquez-vous une telle régression ?

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Il n’est pas correct de parler de régression. Il est vrai que l’histoire politique de notre pays est malheureusement en train de se répéter avec d’une part les nationalistes lumumbistes dont la seule ressource est l’onction populaire, et d’autre part des compatriotes proches de nos anciens colonisateurs qui s’agitent pour revenir aux affaires coûte que coûte. Et comme en 1960, ces compatriotes semblent bénéficier des mêmes soutiens que le groupe de Binza de triste mémoire, y compris de la part de l’Eglise Catholique.

Les élections difficiles de 2011 qui nous ont fait échapper au pire ont été l’occasion de réfléchir sur les tenants et les aboutissants même des élections. En démocratie, celles-ci ne doivent pas être une question de vie ou de mort.
Elles sont l’occasion pour les acteurs politiques de manifester leur respect pour le souverain primaire et pour son choix tel que sorti des urnes. Tout cela a été possible grâce à la foi de celui que vous appelez « l’homme qui a démocratisé le pays », le Président Joseph Kabila, en ce qu’il a tenu à associer les perdants des élections de 2011 à l’entreprise consistant à redonner un horizon clair au processus électoral englué dans des ennuis sécuritaires et dans les querelles politiciennes.

C’est ce qui a justifié les contacts d’Ibiza, de Venise, de Monaco et l’avant-projet du dialogue signé à l’hôtel Raphaël de Paris entre les délégués de l’UDPS et ceux du pouvoir, au mois de mars 2016. La radicalisation de nos partenaires de l’opposition avant et après le dialogue de la Cité de l’OUA et celui du Centre interdiocésain nous ont amené à comprendre qu’ils avaient été circonvenus par les partisans du chaos et de la balkanisation.

Personnellement, je n’ai jamais compris ce que nos compatriotes du Rassemblement cherchent à gagner en tenant mordicus à ce que notre héritage commun soit plongé dans le chaos. Eux-mêmes ne communiquent jamais sur ce que les Congolais attendaient : des élections transparentes et apaisées. Je ne peux qu’espérer qu’ils reviendront à la raison en acceptant la seule voie prévue par la Constitution pour conquérir le pouvoir. Car, malgré toutes les difficultés opérationnelles auxquelles elle a eu à faire face, la CENI s’en sort mieux avec aujourd’hui un peu plus de 30 millions d’électeurs enrôlés à ce jour sur les 42 millions attendus.

C’est de bonne augure pour tous ceux qui veulent donner une chance à notre jeune démocratie.

 

9 comments
  1. Un vagabond & flatteur professionel abusant de la memoire de notre Hros National P.E. Lumumba.

    Le seul tissu qui puisse unir Mende et son nourisseur « Jo Kabila » est leur appartenance jadis aux bandes rebelles a la solde de Kagame AFDL et RCD-Goma.

    Qu’y a-t-il alors de « nationaliste » a avoir servi un ex-patron Rwandais et a violer notre Constitution en ne respectant pas la limite des mandats; et en volant?

  2. Rien compris à ce qu’il raconte,
    1 Vous avez gagnés les élections de 2011 et alors pourquoi vouloir absolument travailler avec les perdants ???
    2. Les élections de 2011 étaient chaotique , mais ce sont ces élections qui ont installées la majorité actuelle,
    3. Le souverain primaire, vous a accordés un contrat CDD de 5 ans , pour raison que vous êtes seul à comprendre vous avez de manière personnelle décider de rester au pouvoir au délais du mandat , voilà l’objet de la crise.
    Et dans tous ça , on si dit Lumumbiste ;

    1. Mr mende donc le lumumbiste ne quitte pas le pouvoir lorsque leur mandat arrive à la fin et cherche un bouc émissaire pour s accroché au pouvoir un mauvais exemple des lumumbiste mawa

  3. Si Lumumba pouvait se revenir d’entre les morts, il serait furieux car on utilise son nom pour vendre toutes sortes de mensonge. Mende, Mende tu es revenu en force c’est en croire que les sanctions ne t’affectent pas et que tu es certain que Kabila resterait au pouvoir au-delà de 2017, c’est pourquoi ta bouche est de plus en plus ouverte pour raconter du n’importe quoi.

  4. Qu’est-ce qu’il en sait du Lumumbisme ce soit disant Joseph.C’est une honte d’être traîné par un rwandais dans tous ses égarements.Ne citez pas le nom de Lumumba là où vs avez fait sa honte en acceptant d’être dirigé de l’extérieur.Un peu de respect pour ce pays quand même.

  5. Le lumumbisme est plongé dans toutes les sauces, au nom du lumumbisme, l’on créa dans la zone de Stanleyville mais aussi dans les Kivu un régime qui n’avait rien à envier à celui du criminel cambodgien Pol Pot sans oublier aussi dans le Kwilu avec la milice muleliste. Allez poser la question au vieux Gizenga pendant qu’il est encore en vie. Aujourd’hui au nom de ce même lumumbisme, on décide unilatéralement d’organiser les élections à sa convenance créant de nouveau une crise avec ceux que vous appelez les néo-colonialistes. Jamais depuis l’arrivée des lumumbistes en 1997, ils ne se sont autant enrichis et que les droits humains n’ont été aussi bafoués. Pour des soi-disant nationalistes, c’est inquiétant.

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