Selon le communiqué diffusé par l’équipe de Moïse Katumbi, il s’agit d’une plainte « suite à l’acharnement continu du pouvoir congolais contre sa personne et ses proches. » L’opposant congolais a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation de biens privés, mais depuis dénoncée par l’opposition, ainsi que plusieurs organisations internationales.
Cette plainte va-t-elle changé quelque chose? Pas sûr, d’autant plus que Moïse Katumbi dit lui-même le faire pour la forme. « Je devrais d’abord épuiser toutes les voix pacifiques. C’est pourquoi je suis ici à Genève aujourd’hui. C’est parce que je suis légaliste. Et, le plus important pour moi c’est d’avoir aujourd’hui porté plainte. Vous avez dit que le président Kabila ne respecte rien, là c’est son problème. Moi je suis un homme d’avenir. Nous devrons voir l’avenir. « , explique-t-il.
En effet, le leader du G7 n’est pas le premier opposant congolais à recourir à l’ONU pour protester contre la justice congolaise. En novembre 2016, le même Comité des droits de l’homme des Nations-Unies avait condamné la RDC au sujet de l’opposant congolais Eugène Diomi Ndongala, emprisonné depuis quatre ans pour viol sur mineures. A ce jour, le président de le Démocratie Chrétienne croupit toujours en prison.
Par ailleurs, l’ex-gouverneur du Katanga a tout aussi été disculpé par la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO) en avril dernier, à travers un rapport remis au président Joseph Kabila par une commission ad-hoc mise sur pied conformément à l’accord du 31 décembre. Ce dernier a simplement qualifié la condamnation de l’opposant congolais de « mascarade ».