Nord-Kivu : plus de 30.000 cas de choléra enregistrés depuis janvier

30 255 cas de choléra ont été enregistrés depuis le début de cette année dans la province du Nord-Kivu, indique un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la situation de l’épidémie dans cette province.

Le Nord-Kivu, l’une des provinces de la RDC en proie aux agressions des groupes armés, compte à elle seule plus de deux millions de déplacés. Dans les sites de déplacés, les conditions de vie sont précaires avec un accès difficile et limité à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement. Des conditions qui, d’après l’OMS, favorisent cette épidémie et la font perdurer.

Une épidémie de choléra déclarée dans la province depuis octobre 2022 est toujours en cours sur les sites des déplacés notamment celui de Rusayo, indique la même source. Entre juin et septembre 2023, le centre de traitement de choléra a été fermé rendant très difficile la prise en charge de cette maladie.

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Devant la gravité de la situation, l’OMS a soutenu l’installation d’un nouveau centre de traitement de choléra (CTC) à la sortie du site de Rusayo. Opérationnel depuis le 28 septembre, ce centre a déjà pris en charge plus de 1500 patients dont la plupart des enfants de moins de 5 ans.

D’une capacité d’accueil de 50 lits, le centre accueille plus de 143 000 personnes dans des conditions d’hygiène précaires. Deux litres d’eau par personne et par jour et une latrine pour près de 200 personnes alors que les normes recommandent 15 litres par personne et par jour et une latrine pour 50 personnes.

« Le problème du choléra dans ce site, c’est comme un serpent qui se mord la queue », laisse entendre le coordinateur du site de Rusayo, André Munyaruhame, soulignant les problèmes d’eau potable et d’assainissement.

Le choléra est une maladie extrêmement dangereuse qui provoque une diarrhée aqueuse aiguë sévère. Les symptômes apparaissent entre 12 heures et 5 jours après l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminée. Selon l’OMS, la maladie peut tuer en l’espace de quelques heures si aucun traitement n’est administré.

Odon Bakumba

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