Conflit Mbole et Lengola : l’armée fustige le recrutement des jeunes dans l’espace Anamongo et l’appui des tribus Kumu et Mituku

La troisième zone de défense des Forces armées de la République démocratique du Congo s’est réunie mardi 22 août, à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, pour scruter les contours du conflit qui oppose les communautés Mbole et Lengola.

Cette réunion stratégique s’est déroulée sous l’égide des hauts responsables des FARDC, dont le lieutenant-général Marcel Mbangu Mashita de la troisième zone de défense, le commandant de la 31ème région militaire, le général-major Timothée Mujinga, et le SCEM des opérations, le général-major Shiko Tshitambwe.

« L’objectif de cette rencontre qui a réussi les hauts responsables de l’armée est d’éclairer les autorités sur les allures inquiétantes que ce conflit a déjà prises, mais aussi connaître les causes lointaines et proches du conflit foncier qui ronge les deux communautés », a expliqué le major Nestor Mavudisa du SCIM de la troisième zone de défense, à l’ACP.

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Cet officier de l’armée congolaise a également affirmé que le général Timothée Mujinga a, dans son exposé, « fustigé non seulement la persistance du conflit, mais aussi le recrutement des jeunes dans l’espace Anamongo par les Mbole et l’appui des tribus Kumu et Mituku aux Lengola ».

« Très préoccupé par la gravité de la situation, le général-major Shiko Tshitambwe, présent à cette rencontre, a donné des instructions fermes en vue de maîtriser la situation avant que cela ne s’empire en cette période préélectorale », a-t-il renchéri.

Plus de 14 000 déplacés en 4 mois

Le conflit foncier entre les communautés Mbole et Lengola a éclaté en avril dernier. Les sources sécuritaires indiquent qu’à ce jour, le bilan des affrontements entre les deux communautés fait état de plusieurs personnes tuées et d’autres portées disparues depuis le début du conflit.

La radio onusienne expliquait récemment que des déplacés continuent à affluer dans la commune de Kisangani et à Lubunga, fuyant les violences et les tueries. Le nombre des déplacés est évalué aujourd’hui à plus de 14000 personnes.

En Conseil des ministres le vendredi dernier, le ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo avait déploré des affrontements qui ont eu lieu dans la province de la Tshopo, le 14 août dernier entre les Mbole et la coalition des tribus Lengola-Mituku-Bakumu.

Le bilan officiel de ces affrontements qui se sont déroulés la semaine dernière fait état de neuf civils tués dont sept sujets Mbole et deux autres civils non autrement identifiés tués par les Mbole.

Monge Junior Diama

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