Crise du maïs : « Ce n’est pas la honte pour le Congo d’aller importer pour sauver la population du Grand Katanga et du Grand Kasaï » (Vital Kamerhe)

Le ministre de l’Economie nationale, Vital Kamerhe et celui de la Communication et médias, Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont co-animé dans la soirée du lundi 15 mai à Kinshasa, un briefing presse autour de la réponse du gouvernement face à la crise du maïs dans les espaces Grand Kasaï et Grand Katanga.

Dès l’entame de sa communication, Vital Kamerhe a rappelé – dans un contexte historique – l’origine du déclin de l’économie congolaise qui date du passé lointain, depuis 1885. Poursuivant ses propos, le ministre de l’Economie nationale a étalé des mesures prises par le gouvernement pour palier au vide créé par cette crise du maïs dans une partie de la République.

« Aujourd’hui, nous disons, est-ce que nous allons en rester là ? C’est comme ça que le gouvernement à l’issue de sa réunion de vendredi 12 mai 2023, a pris une série de mesures. Il y a des mesures pour faire face à l’urgence, il y a des mesures de la résilience. Les congolais doivent comprendre que nous pouvons en donnant plus, sortir de cette zone de pauvreté. Et la troisième série de mesures sont des mesures structurelles où nous regardons de l’avant, où nous voulons l’autonomisation de notre souveraineté alimentaire », a dit Vital Kamerhe devant la presse.

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Par ailleurs, exprimant la ferme volonté du gouvernement d’exporter pour recouvrer sa place en Afrique, le ministre de l’Economie a, déclaré que « ce n’est pas la honte pour le Congo d’aller importer pour sauver la population du Grand Katanga et du Grand Kasaï ».

« Nous avons pris d’autres mesures pour créer des conditions de concurrence favorable à la RDC »

Après une série de contacts en Afrique du Sud et en Zambie, Vital Kamerhe a présenté des mesures « salutaires » pour sortir le pays de cette crise de maïs. Si l’étape de Pretoria a été celle de s’inspirer de cette grande source d’approvisionnement, celle de Lusaka a été une étape décisive où les autorités ont décidé qu’il n’y ait plus d’exportation en RDC, cette année, ainsi que la levée du droit de transit.

« Donner une Amnesty total sur le plan fiscal, c’est-à-dire taxe zéro pour tout ce qui concerne les importations de maïs. Nous avons décidé de faciliter la tâche aux opérateurs économiques. L’État va sortir des moyens à disposition d’une organisation au niveau des provinces. Les petits opérateurs pourront prendre cet argent pour importer. Nous avons pris d’autres mesures pour créer des conditions de concurrence favorable à la RDC », a-t-il expliqué.

Notons que le ministre de l’Economie nationale a, face à ce problème structurel, promis de présenter iminemment une stratégie pour la diversification de l’économie congolaise.

Monge Junior Diama

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