Quinze assaillants, auteurs des actes de terrorisme et participation à des mouvements insurrectionnels dans l’espace Bandundu, en République démocratique du Congo, ont été condamné, lundi, à perpétuité, par le Tribunal militaire de garnison de Bandundu, siégeant en matière répressive, a appris l’ACP, de source de la justice militaire.
« De ce qui précède, le Tribunal militaire de garnison condamne à la peine de perpétuité les sus mentionnés et les contraint au payement d’une amende équivalent à 12.000 dollars à chacune de 13 parties civiles », a déclaré le juge président lors de la dite audience tenue dans la ville de Bandundu.
Ils sont accusés d’avoir décapité et incinéré les corps de plusieurs personnes dont des militaires, dans le conflit qui a opposé les peuples Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe, avec des ramifications dans des territoires voisins du Kwilu, au Nord-Est de la capitale, Kinshasa.
Les faits leur reprochés, a indiqué l’organe de la loi, se sont déroulés entre les mois d’août et novembre 2022, sur la nationale numéro 17, entre les villages Mibe, Mutsheto, Shomaku et Bisiala, dans le secteur Twa, territoire de Kwamouth, où est implanté le « Temple diabolique » du mouvement « Mobondo » auquel ils auraient adhéré.
Dans son réquisitoire, l’auditeur Colonel Richard Kabeya avait demandé la peine de mort, pour participation à un mouvement insurrectionnel et les actes de terrorisme ainsi que la servitude pénale à perpétuité, pour pillage.
Ces 15 assaillants sont aussi condamnés au paiement, en franc congolais, d’une amende équivalent à 12.000 dollars à chacune de 13 parties civiles.
Par ailleurs, le Tribunal militaire de garnison a déclaré l’extinction de l’action publique à l’encontre de sept (7) autres fauteurs de troubles, tous décédés pendant leur détention à la prison centrale de Bandundu.
En octobre 2022, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avaient arrêté 57 présumés auteurs des massacres de 180 personnes dans des violences meurtrières entre les communautés Yaka et Teke.
Selon le secrétaire général du gouvernement provincial de Kwilu, Me Muma, ces assaillants, munis de calibres 12 et d’armes blanches, venus de Kwamouth (Mai-Ndombe) passant par le village Pangulu, avaient été appréhendés à Kimpama dans le territoire de Bagata.