La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a enrôlé au total trois cents prisonniers à la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo, lundi 20 mars. Il s’agit de prisonniers détenus préventivement ainsi que les condamnés qui vont recouvrer leur liberté avant décembre 2023, indique le chef de la division provinciale de la Justice et garde des sceaux, Gérard Bilema Kombozi.
À en croire Gérard Bilema, c’est sur demande des autorités judiciaires que des agents électoraux ont été dépêchés lundi à la prison centrale de Kisangani par le secrétariat exécutif provincial de la CENI pour procéder à l’enrôlement des prisonniers éligibles comme électeurs aux prochaines élections.
« La prison regorge de beaucoup de citoyens, parmi ces citoyens privés de liberté, il y a aussi ceux-là qui sont encore en détention préventive. Et il y a aussi ceux-là qui sont condamnés mais ils pourront sortir avant décembre 2023. Alors, nous nous sommes dit avec cette tranche de citoyens si on peut donner la faveur à ces derniers de pouvoir aussi s’enrôler », a confié Gérard Bolema, tout en précisant que certains prisonniers, même privés de liberté, conservent encore leur droit de vote comme tout citoyen congolais.
« Les prisonniers en détention préventive, ils sont présumés innocents jusqu’à ce que les faits qui leur sont reprochés soient établis. Eux, ils peuvent passer au droit civique. Et il y a aussi des condamnés à de lourdes peines bien sûr ou à des petites peines mais d’ici décembre, ils vont sortir, ils vont recouvrer leur liberté, ceux-là doivent aussi passer à l’enrôlement », a-t-il poursuivi.
Il sied de rappeler qu’en 2018, les détenus de cette même prison centrale s’étaient révoltés, accusant la CENI de leur avoir privé cette prérogative d’élire, alors qu’ils étaient à plus d’une centaine en droit de le faire, dimanche 30 décembre 2018.
Odon Bakumba
