C’est le dimanche 4 décembre, qu’a eu lieu sur toute l’étendue du territoire national, la marche organisée par l’église catholique afin de dénoncer l’agression rwandaise dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Prenant part à cette manifestation, Jacquemain Shabani, président de la Commission électorale permanente (CEP) de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a dans un entretien accordé à POLITICO.CD, expliqué l’importance de cette protestation contre l’agression rwandaise dont l’appel a été lancé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
« Je participe à cette marche en tant que congolais, chrétien catholique aussi. Je crois que l’objet de cette marche nous interpelle tous. Nous sommes tous conscients qu’il y a une agression, il y a des terroristes qui créent la panique et la terreur dans la province du Nord-Kivu. Ils sont des supplétifs du Rwanda avec cette politique de vouloir s’accaparer les richesses du Congo. Donc aujourd’hui, l’église nous a invité à cette marche pacifique pour interpeller les différentes opinions nationales mais aussi les opinions internationales sur ce qui passe au Congo et c’est très important », a-t-il affirmé.
En outre, l’ancien secrétaire général de l’UDPS a rebondi sur les derniers propos du Chef de l’État rwandais Paul Kagame, qui ont fait couler beaucoup de salives dans l’opinion publique congolaise. À en croire ses dires, suite aux différentes accusations fondées à l’encontre de son pays, le Président rwandais est totalement déstabilisé.
« Je crois qu’il faut ici, arriver à réaliser que les dénonciations faites par le Congo et les congolais ont déstabilisé Paul Kagame, et il commence à raconter n’importe quoi, il est sorti de sa posture habituelle qui était celle d’un homme qui ne parlait pas beaucoup. Aujourd’hui nous l’avons déstabilisé et nous l’avons mis à nu, il se permet de parler des choses qui ne lui concernent pas. Le plus important pour c’est que nous avons réussi à déstabiliser monsieur Kagame », a-t-il conclu.
Il sied de noter qu’au terme de cette marche, l’église catholique a fait une série de recommandations à l’État congolais, dont l’intensification du processus de retrait de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) du territoire congolais, le retrait de la RDC de l’organisation sous régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), la suspension de la participation de la RDC à la Francophonie, et bien d’autres.
