Agression dans l’Est : Tshisekedi à Nairobi pour participer au 3ème conclave des chefs d’État de la EAC

Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo est arrivé à Nairobi au Kenya ce dimanche 19 juin en début de soirée, où il va participer au 3eme conclave des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est ( EAC).

Le service de communication à la présidence renseigne que cette rencontre des chefs d’État de l’EAC est consacrée à la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et les suites du processus de paix de Nairobi visant la reddition des groupes armés actifs en RDC. Ce troisième conclave statuera essentiellement sur le dialogue intercongolais du processus de Nairobi sur la situation de paix et de sécurité dans l’Est de la RDC, déchiré par une agression imposée par les terroristes du M23 et leurs forces alliées.

Le hôte de ces assises, le président Kenyatta, estime que perspectives pour tous les peuples de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont liées à la prospérité partagée de tous les États membres vivant dans un état de coexistence pacifique et de bon voisinage.

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Cependant dit-il dans un communiqué exploité par POLITICO.CD, « la situation de paix et de sécurité, particulièrement dans l’Est de la RDC est prépondérante. Le peuple a longtemps souffert et continue de payer un prix démesurément lourd en vies humaines, en biens et en paix insaisissable ».

Dans cette perspective, le président Uhuru Kenyatta a rappelé que dans le cadre du Processus de Nairobi, les chefs d’État de la l’EAC ont convoqué une série de conclaves pour insuffler un nouvel élan à une recherche vigoureuse de la paix.

« Au cours des deux derniers mois, deux consultations de cadrage et de cartographie avec des groupes armés étrangers et locaux ont été organisées pour encourager le dépôt des armes et la saisie du rameau d’olivier étendu par S.E Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo. En effet, un caucus militaire inaugural de l’EAC à Goma a cherché à examiner le lien des synergies intrinsèques des processus politique et militaire », a-t-il souligné.

Déploiement immédiat d’une force militaire régionale dans l’Est de la RDC

Le président Uhuru Kenyatta a récemment appelé à l’activation de la Force régionale de l’Afrique de l’Est sous les auspices de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) après la résurgence des terroristes du M23 qui occupent et pillent avec l’appuie du « Rwanda » plusieurs entités de la RDC dont la cité frontalière de Bunagana.

Kinshasa a répondu favorablement à cette demande du président en exercice de la communauté de l’Afrique de l’Est du déploiement immédiat de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour stabiliser la zone et imposer la paix en appui aux forces de sécurité de la RDC et en étroite coordination avec la MONUSCO. Le seul bémol est que le gouvernement congolais a dit qu’il n’acceptera pas le déploiement du contingent militaire rwandais sur son territoire, bien que celui-ci étant également membre de cette communauté.

En effet, Kinshasa accuse Kigali non seulement de soutenir militairement les rebelles et terroristes du M23 en y déployant 500 militaires des Forces Spéciales, tous habillés d’une nouvelle tenue de couleur vert-noir et coiffés des casques de sa Force Spéciale, mais surtout d’avoir mené une guerre économique en occupant une partie de son territoire pour y exploiter de l’or, le coltan et le cobalt.

Cette accusation portée par Kinshasa est contenue dans une correspondance du président Tshisekedi adressée au premier ministre Britannique et aux participants à la réunion des Chefs de gouvernements membres du Commonwealth qui s’ouvre d’ailleurs ce lundi 20 juin à Kigali, capitale rwandaise.

« Des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont occupé et pillé la ville de Bunagana dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, tuant de jeunes enfants et forçant des centaines de personnes à fuir dans la terreur. La situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer, et fondamentalement parce que le Rwanda cherche à occuper notre terre, riche en or, coltan et cobalt, pour leur propre exploitation et profit. C’est une guerre économique pour la bataille des ressources, menée par les gangs terroristes du Rwanda », a déclaré le président Félix Tshisekedi.

Les accusations que le Rwanda a rejetées et a demandé à Kinshasa de résoudre ses problèmes « internes ». Nonobstant, le ministre rwandais des Affaires Étrangères et de la Coopération, Vincent Biruta a corroboré que son pays enverrait ses troupes dans le cadre de cette force régionale dans la mesure où cela fait partie des résolutions de Chefs d’Etats lors du conclave tenu en avril dernier, toujours à Nairobi.

À propos, Il s’est tenu ce dimanche 19 juin, une réunion des commandants régionaux des Forces de défense respectives, coopérant au Processus de Nairobi est le dimanche 19 juin 2022, à Nairobi pour finaliser les préparatifs pour entreprendre le déploiement de la Force régionale. Aucune information n’a filtré.

La Force de secours de l’Afrique de l’Est a été créée dans le cadre de l’Union africaine et comprend des pays au-delà de la CAE traditionnelle, tels que l’Éthiopie.
La RD Congo est membre de la force de secours de l’Afrique australe dans le cadre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
L’arrangement du Conclave est tel que les principaux contributeurs de troupes sont le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et le Rwanda, bien que les responsables de Nairobi aient déclaré à The EastAfrican qu’une invitation plus large avait été envoyée dans d’autres pays régionaux.

Carmel NDEO

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