Accusée de collaboration avec les groupes armés, la LUCHA considère la déclaration de l’armée de « dangereuse et irresponsable en plus d’être mensongère»

Dans un communiqué publié par l’armée ce lundi 4 Mai, le secteur opérationnel Sokola 2 Nord Kivu accusait la LUCHA section de Nyamilima de s’être muée en un groupe armée et de mener des opérations ensemble avec des résidus du groupe rebelle Mai-Mai AFRC.

Dans sa sortie médiatique de ce mardi 5 Mai, le mouvement de la Lutte pour le Changement qualifie ces accusions de fausses et dénouées de tout fondement contre les militants de cette section qui sont victimes d’une forte répression depuis plusieurs en raison de leur mobilisation pour les droits des populations locales.

« En effet, c’est depuis février 2020 que notre section de Nyamilima mène des activités pacifiques pour demander une démarcation participative du Parc National des Virunga et permettre à la population d’accéder à leur champ que l’ICCN aurait illégalement incorporé dans les limites du parc dans un processus de délimitation unilatérale et policière. Toutes les actions menées par la section de NYAMILIMA et auxquelles la population a largement participé ont toujours été non-violentes quoique souvent réprimées par les forces de sécurité et parfois les éco-gardes de l’ICCN. » ecrit la LUCHA dans un communiqué mettant en garde le commandant du secteur opérationnel Sokola 2 Nord-Kivu que ce mouvement appelle à cesser avec « les manipulations ».

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« Nous avons su insuffler une dynamique non violente dans cette région du pays qui a vécu plus de deux décennies de conflits armés, où sont encore actifs des nombreux groupes armés et où, souvent faces à des nombreux abus, les jeunes étaient fortement tentés de rejoindre ces groupes négatifs. Plutôt que d’être combattue et vilipendée, la présence de la Lucha dans cette partie du pays devrait être encouragée par les autorités locales et provinciales dans les efforts de pacification à travers cet engament citoyen non-violent » poursuit la Lucha qui estime que « la déclaration de l’armée est dangereuse et irresponsable en plus d’être mensongère. »

A travers ce communique, la LUCHA réfute notamment toutes les accusations portées à son égard par le commandant FARDC a.i. Sokola II, General Yamba Kabangu Willy et exige la suspension du Colonel Zaïre accusé des nombreuses violations de droits de l’Homme et qui a délibérément induit sa hiérarchie en erreur en fabriquant ces accusations. Elle rappelle son attachement à la non-violence et le respect des lois de la République et exige la libération des tous ses militants qui sont détenus à Goma et à Nyamilima pour avoir défendu pacifiquement les droits de la population à la terre, entre autres.

Merveilles Kiro

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