Samedi à Goma, autour de l’opposant Moïse Katumbi, il y avait une présence très remarquée de centaines de militants du Parti pour la Démocratie et le Développement (PND). Outre l’arrivée du leader de l’opposition, ils célébraient un événement particulier.
Le 20 août 2019, dans une conférence de presse, des jeunes du PND haussent le ton. Ils menacent de descendre dans la rue pour réclamer l’octroi d’un passeport à leur leader, Solomon Idi Kalonda, bloqué en exil à Bruxelles. “‘Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour prendre des dispositifs comment nous allons lancer des actions des rues à partir de la semaine prochaine pour exiger au président Félix Tshisekedi de donné à Salomon Idi Kalonda notre président du PND son passeport enfin de rentrée au pays comme tout le monde« , expliquaient-ils dans un communiqué.
Le 26 octobre donc, ils étaient en ébullition lorsque l’avion de Moïse Katumbi se poser à Goma, car derrière lui, son Principal conseiller foulait également le sol du pays. Discret mais présent, Kalonda les a chaleureusement salué, dans un moment de retrouvailles unique.
Kalonda était le plus grand absent de l’équipe qui a accompagné son leader lors de son retour à Lubumbashi en mai dernier, après 3 ans d’exil. Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’UDPS, l’avait étrangement accusé de détenir une nationalité Belge. Le 2 juillet, le Président Félix Tshisekedi a lui-même démenti ces accusations du Sécrétaire général de son parti.
Rien n’a réellement indiqué où se situait le problème. Salomon Kalonda s’est exilé en compagnie de son leader en 2016, alors que les forces de l’opposition, alliées notamment à Félix Tshisekedi, combattaient le régime de Joseph Kabila. Depuis son arrivée au pouvoir au début de cette année, Félix Tshisekedi a notamment œuvré pour le retour, ainsi que l’octroi d’un passeport à Moïse Katumbi. M. Kalonda, qui avait effectué les démarches au même moment avec son leader, est resté sans nouvelle de son passeport
En recevant son passeport, Kalonda, qui salue ce geste du président Tshisekedi, réaffirme néanmoins sa volonté à poursuivre son combat aux côtés de Moïse Katumbi, dans une « opposition républicaine ».