A trois mois des élections en République démocratique du Congo, une équipe d’experts britanniques a rendu ce lundi à Kinshasa ses conclusions sur les machines à voter au coeur d’une polémique entre le pouvoir et l’opposition. Partager :FacebookX
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A trois mois des élections en République démocratique du Congo, une équipe d’experts britanniques a rendu ce lundi à Kinshasa ses conclusions sur les machines à voter au coeur d’une polémique entre le pouvoir et l’opposition. Partager :FacebookX
C’était un compte rendu très attendu à Kinshasa. Des experts de la Fondation britannique Westminster venus inspecter les machines à voter au coeur d’un bras de fer entre la Commission électorale, l’opposition et le pouvoir, ont rendu leurs conclusions ce lundi dans la capitale congolaise.
Pour ces experts qui ont passé deux mois à Kinshasa, il n’est pas possible de certifier ces machines, leur expertise s’est arrêtée aux « fonctionnalités de la machine et aux caractéristiques du matériel et du logiciel telles qu’exposées à notre attention par la CENI »
Cependant, sans dire clairement si ces machines sont viables ou non, ces experts ont toutefois listé les avantages et mais également des « recommandations » comme préalables à l’utilisation de ces machines. Parmi elles:
Alors qu’il reste à peine trois mois jusqu’au à la tenue de ces élections prévues le 23 décembre prochain, l’application de ces recommandations risquent fortement d’être impossible. Par ailleurs, la Commission électorale pourrait également accusé du retour sur le plan logistique.
L’opposition, l’Eglise catholique et les organisations de la société civile dénoncent les machines à voter imposées par la CENI pour les élections prévues à la fin de cette année. Le Comité Laïc de coordination, une structure catholique, affirme que ces machines risquent de plonger « inutilement » le pays dans un cycle de Violences. » « Le CLC attire l’attention des partenaires sur le fait que le manque de confiance des électeurs dans l’institution organisatrice demeure un sujet plus que préoccupant« , dit-il dans un communiqué publié le week-end dernier, et qui « exige une solution urgente« , appelant la CENI à « retirer immédiatement son projet de machine à voter. »
Le Groupe d’étude sur le Congo a de son côté publié une analyse sur cette machine à voter qui va dans le sens de décourager la persistance de la CENI à utiliser cet outil qui multiplie des incertitudes et des inquiétudes quant à l’issue heureuse du processus électoral.
La France et les Etats-Unis ont remis en question les projets congolais d’utiliser des machines à voter électroniques non testées et ont poussé les autorités à fournir l’aide dont elles avaient besoin à la mission de maintien de la paix de l’ONU, MONUSCO.