L’architecture est construite pour que Kabila conserve une énorme influence, même en dehors de la présidence (ONG)

Alors que les préparatifs électoraux en République démocratique du Congo se poursuivent, le président Joseph Kabila a annoncé qu’il ne se représenterait pas. Il espère peut-être que cette importante décision atténue la pression extérieure pour une élection libre et équitable. Les acteurs internationaux devraient rester vigilants.

Dans une note d’analyse publiee par Hans Hoebeke, analyste specialiste de la RDC, l’ONG International Crisis Group indique que la décision de Joseph Kabila de se retirer de la course est un progrès majeur et le fruit d’années de pressions tant de la part des Congolais que d’acteurs étrangers.

« En choisissant un nouveau candidat, le pouvoir a montré son intention de participer à l’élection sans Joseph Kabila. Il espère probablement que la pression nationale et internationale pour un scrutin libre et équitable s’atténuera maintenant que la constitution a de fortes chances d’être respectée. Joseph Kabila va en effet être enclin à souligner qu’il a fait ce qu’il avait toujours dit qu’il ferait, respecter la constitution, et que les acteurs internationaux devraient par conséquent s’effacer » écrit la note consultée par POLITICO.CD.

L’organisation alerte que si la vigilance devait effectivement diminuer, cela laisserait le pouvoir en place aux commandes. Il pourrait contrôler à sa guise les procédures électorales et le calendrier. Le risque de manipulation demeurerait.

Publicité

« Même s’il semble probable que Kabila respecte la constitution et quitte ses fonctions, un vote entaché d’irrégularités risquerait de provoquer une nouvelle crise politique, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour le pays et ses voisins » écrit International Crisis Group.

International Crisis Group appellent les acteurs internationaux, principalement l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), devraient continuer d’observer attentivement le processus électoral en RDC. « En particulier, ils devraient prendre des mesures pour renforcer la crédibilité du scrutin, en encourageant une vérification du registre des électeurs et l’inspection des machines à voter, et faire pression sur le pouvoir de Kabila pour qu’il relâche la répression politique ».

Fiston Mahamba

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading