Nord-Kivu: Inquiétude de la société civile suite à la suspension momentanée des activités de MSF à Masisi

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Au moins 8 personnes sont mortes de la malaria à moins d’une semaine suite au manque de soins appropriés à Nyabyondo dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu)

La société civile de Masisi croit que cela est une des conséquences de la suspension des activités de l’ONG Médecin Sans Frontière (MSF), dans ce territoire depuis le mois de février dernier.

Medecin Sans Frontière avait dans un communiqué rendu public le 18 fevrier dernier, dénoncer les actes des violences dont est la cible son personnel humanitaire et médical dans la région.

Dans son communiqué, MSF appelait la communauté de Masisi ainsi que les acteurs locaux et régionaux à s’engager pour prévenir les violences à l’encontre du personnel médical et humanitaire afin d’assurer que les conditions soient réunies pour que l’aide humanitaire puisse parvenir aux populations qui en ont besoin.

Selon Lwanda Rutuba, un habitant de la place joint par POLITICO.CD, les éléments des forces armées de la République (FARDC) ont été déjà déployées dans la contrée pour le retablissement de la paix. Il parle d’un espoir car les groupes armés sont entrain d’être sensibilisés en vue d’intégrer les programmes de démobilisation.

Des sources proches de l’ONG internationale Médecins Sans Frontières soulignent que l’organisation a toujours continué à assurer les soins de santé d’urgence pour les cas graves necessitant une hospitalisation au centre de santé de référence de Nyabiondo ainsi qu’à l’hôpital général de référence de Masisi, de même que les références médicales urgentes en ambulance. En outre, depuis le 26 février 2019, MSF a repris l’ensemble de ses activités d’appui à l’hôpital général de référence de Masisi et depuis le 4 mars 2019, l’organisation a également repris son support au centre de santé de Masisi.

Rappelons que c’est depuis 2007 que les équipes de MSF interviennent à Masisi et s’efforcent de fournir des soins de santé gratuits et de qualité aux populations de ces zones à haut risque sécuritaire.

Merveilles KIRO| POLITICO.CD