Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé mercredi la publication imminente du calendrier tant attendu pour les élections en République démocratique du Congo. Rien n’a pourtant filtré au sujet de ce chronogramme. L’opposition, qui a rejoint la position des Etats-Unis, fait savoir qu’elle n’accepterait pas un autre calendrier que celui fixant les élections en 2018.
Selon plusieurs analystes, la CENI pourrait bien se conformer à la position des Etats-Unis, s’évitant ainsi la colère américaine ou celle de la Communauté internationale. Avec cette hypothèse, la Majorité présidentielle doit présenter un autre candidat que le président Joseph Kabila, qui est arrivé à son deuxième et dernier mandat après 16 au pouvoir.
Une rumeur a même fait surface à travers les médias locaux qui voient le député Zoé Kabila, frère cadet du président Kabila, être désigné comme le « dauphin ». Si l’hypothèse est peu crédible, l’idée d’une alternance à l’angolaise, où le président Dos Santos a cédé le pouvoir à son protégé, le nouveau président João Lourenço, serait « passable » aux yeux de la communauté internationale.
Selon Jason Stearns, directeur du groupe d’études sur le Congo, rattaché à l’université de New York, ce qui importe le plus, aux yeux de la Commnauté internationale, c’est le départ du président Kabila. « J’ai parlé avec un diplomate de Haut grade occidental récemment, il m’a dit, même si on a une alternance au sommet de l’Etat, le président Kabila a un successeur qu’il nomme lui-même, et s’il truque les élections en sa faveur, ça pour nous, c’est du succès« , dit-il dans une interview mercredi à Radio France Internationale.