Nord Kivu: Une ONG sauve une quarantaine d’enfants des groupes armés

L’ONG internationale « Appel de Genève » affirme avoir sorti récemment plus de 40 enfants des rangs des groupes armés opérant dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC. Partager :FacebookX

Photo d'illustration.

Tony Kiumbe, responsable de cet organisme l’a déclaré au téléphone de Politico.cd précisant que les pourparlers entre les agents de son organisation et les chefs rebelles ont été à la base de ce succès.

« C’est grâce à un dialogue mené pendant plus d’une année auprès de ces groupes armés que nous sommes parvenus à décrocher la libération d’enfants par les chefs rebelles » a-t-il indiqué.

Tony Kiumbe déplore la poursuite du recrutement d’enfants par les forces négatives, malgré les multiples campagnes de sensibilisation menées tant par le gouvernement congolais que par la communauté internationale.

« Le recrutement d’enfants soldats, qu’il soit volontaire ou forcé, continue d’être une pratique courante au Nord-Kivu où des dizaines de groupes armés sont encore actifs« , indique un communiqué de cette ONG rendu public mardi.

Selon Tony Kiumbe, l’approche de son organisation pour sortir les enfants de groupes armés se fait en accord avec les normes de droit national et international. « Nous passons par des négociations directes avec les groupes armés en passant par l’implication de la société civile. Cette opération se fait en respectant les outils nationaux et internationaux sur le recrutement d’enfants et le processus de leur réintégration en passant par le désarmement et la démobilisation de la vie militaire » explique-t-il.

L’ONG Appel de Genève précise que l’âge des enfants libérés varie entre 14 et 17 ans.  Ces enfants retirés des groupes armés ont été transférés à Goma avec l’appui de la mission Onusienne en RDC, Monusco, avant d’être pris en charge par une organisation congolaise spécialisée dans la protection et démobilisation des enfants. « Ensuite ils suivront une formation professionnelle de 3 mois pour être préparés à réintégrer la vie civile« , a conclu Tony Kiumbe.

Fiston Mahamba et Jean-Hilaire Shotsha