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Le contre-pied parfait de Joseph Kabila, habitué à surprendre. Alors que la bataille faisait rage au sein du FC pour le poste du président de l'Assemblée nationale, l'autorité morale du FCC a désigné une candidate inattaquable : Jeanine Mabunda Lioko. En plus d'être une Dame, elle témoigne surtout d'un cursus bien rempli. Née le 10 avril 1964 dans la province de la Mongala, ex Equateur. Jeannine Mabunda est détentrice d’une licence en droit de l’Université catholique de Louvain et d’une spécialisation en Sciences commerciales de l’Institut catholique des hautes études (ICHEC) de Bruxelles. Elle commence sa carrière professionnelle en 1998 à la Cibank Congo comme Account officer, chargée des relations avec les grands et analyses crédit. De 1993 à 1995, elle supervise la direction commerciale de l’African System (ASYST). Mabunda devient conseillère au cabinet du gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC). Cette tâche va lui permettre à participer aux négociations trimestrielles FMI/Banque Mondiale et BCC à Washington et Paris, à partir de 1997 à 2000. Face à une Assemblée de machos En 2002, Jeannine Mabunda sera nommée administratrice déléguée générale (ADG) du Fonds de promotion de l’Industrie (FPI). Pendant 5 cinq à la tête du FPI, Mabunda Lioko se dote d’un nouveau siège social sur fond propre et va poursuivre la politique salariale de l’entreprise. Elle est par la suite nommée, le 5 février 2007, Ministre du Portefeuille de l’Etat, chargée à réformer les entreprises de l’Etat. Et le 9 avril 2012, l’ancien Président Joseph Kabila la nomme …

Fragilisée en à peine 24 heures de sa création avec le double départ de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe le 12 novembre 2018, la descente aux enfers de Lamuka sera lente, progressive et certaine. La défaite S'estimant être trahis par "un vote truqué ", Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont claqué la porte de la plateforme électorale Lamuka créée le 11 novembre à Genève en prévision de la présidentielle initialement prévue le 23 décembre 2018. Considérant incertaine une victoire en solo à cette élection, les deux " réfractaires " vont s'unir à Nairobi dans une autre plateforme de l'opposition dite : CACH. Une opposition à deux têtes pour affronter le bloc compact du FCC aligné derrière le dauphin de Joseph Kabila Emmanuel Ramazani Shadary. Le bilan "calamiteux" de la règne de Joseph Kabila sera un grand fardeau empêchant le candidat du FCC de gagner du terrain. Pendant la campagne, ce sont donc les candidatures de Félix Tshisekedi et de Martin Fayulu qui susciteront un engouement auprès des électeurs déterminés à sanctionner le camp Kabila. Au bout du tunnel, la CENI proclame le candidat du CACH Félix Tshisekedi président élu de la RDC avec 38,57%, talonné par celui de Lamuka Martin Fayulu avec 34,83%. L'opposition gagne mais Lamuka perd la présidentielle tant convoitée. Démembrement La victoire de Félix Tshisekedi est accueillie avec fair-play dans la famille politique de Joseph Kabila. Mais elle est fortement contestée par Lamuka qui appelle à un rejet populaire du "hold-up électoral" made in Corneille Nangaa, le …

Septembre 2016. Contre toute attente, et alors que l’opposition refuse tout dialogue avec Joseph Kabila, un homme prend les devants de la scène et s’assume. « J’étais contre cette idée, je l’avais même fait savoir au Président. Je ne voulais pas du dialogue avec Kabila », expliquera plus tard Billy Kambale, l'actuel ministre de la Jeunesse. Mais Vital Kamerhe, lui, ose en tout cas se lancer. Il y perdra des plumes. Le grand Rassemblement, emmené par Etienne Tshisekedi himself, met sa tête à prix. La nation lui en veut. Lui qui donne des "béquilles" à un Kabila dos au mur. Ses proches le quittent pour rejoindre Moïse Katumbi, à coup de négoces. Et lorsque Samy Badibanga est nommé Premier ministre, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) est terrassée. Mamy Kanku, sa présidente de la Ligue des femmes, claque la porte pour Kabila, affirmant ne plus « avoir les mêmes convictions que Kemerhe ». Jean-Baudouin Mayo, son Secrétaire général, qui vient de remplacer la doublette Ewanga-Lubaya partie rejoindre Katumbi, menace de partir. Aux côtés de cet ancien président de l’Assemblée nationale, il ne reste plus que des jeunes cadres comme Molendo Sakombi, l’étoile montante ou le fougueux Kambale. Il voit toujours juste Mais le temps donnera raison à Kamerhe, au point de prouver une réalité irréfutable : l’homme est souvent jugé à tort. Car à peine un mois après le dialogue de la cité de l’Union Africaine, Etienne Tshisekedi et ses alliés, qui fustigeaient pourtant Kamerhe pour avoir accepté de dialoguer, …

Il fait penser à Etienne Tshisekedi durant ses années de vigueur. Depuis la publication des résultats de la présidentielle du 30 décembre, Martin Fayulu croit toujours être le Président de la RDC. Du moins, celui qui a été élu. Mais c’est Félix Tshisekedi qui dirige bel et bien la RDC. La situation plonge alors le candidat numéro 4 en colère. A Kinshasa, en Europe et partout, il n’hésite pas à fustiger les soutiens de Tshisekedi : Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères est « un guignol », alors que Mike Hammer, ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa est qualifié de « Directeur de marketing » de Tshisekedi. Les alliés de Fayulu en prennent aussi pour leur compte. «Moise Katumbi sait exactement ce qu’il fait. Il n’a pas la même conviction ni les mêmes principes que moi. J’ai toujours été écœuré par ceux qui font de la politique pour l’argent.» Et Martin Fayulu de renchérir : «On sait que certains ne sont pas clairs dans Lamuka. Après les élections, il y en a pour qui le combat est devenu trop dur à mener…» Dernière cette colère, Fayulu conserve cependant une parcelle d’influence politique qui lui permet de jouer un rôle. Alors que tous les autres opposants ont du mal à se positionner, lui au moins, avec son jusqu’au-boutisme, ne laisse aucun doute. Il incarne, à sa manière, une constance. Il a vu Moïse Katumbi monter en puissance dans la deuxième partie de l'année , au risque de l'enterrer, lui que …

Le 10 janvier 2019, le dauphin de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary arrive troisième à l'élection présidentielle avec 23,8%. Le jet privé, les billets de banque à gogo, l'appui des gouverneurs dans chaque province où il tenait son meeting, les dispositions sécuritaires…, bref, les moyens de l'État mis à sa disposition, n'ont pas servi à grand chose. "ERS13" a perdu la bataille. Il venait là de payer le prix du bilan de 18 ans de gouvernance de son mentor Joseph Kabila, jugé largement en deçà de la moyenne par les congolais. Mais cette défaite, Ramazani Shadary l'accueillera avec sportivité, fair-play ; avec un "sourire chinois" aux lèvres qui cache mal sa peine de regarder le tapis rouge de loin pendant 5 ans supplémentaires, alors qu'il voulait bien le piétiner pendant ce quinquennat d'alternance. Pour lui, il n'y aura ni contestation de la victoire de Félix Tshisekedi dans les médias, ni de recours à la Cour constitutionnelle. Le "bon perdant" sera même présent à la cérémonie d'investiture de son adversaire, brandissant les deux doigts victorieux de l'UDPS, lorsque Félix Tshisekedi encense sa candidature dans son discours d'investiture. L'homme s'avoue vaincu. Cependant, au-delà des apparences, Emmanuel prend soin de remettre sa casquette de Secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, afin de se réinventer au lieu de disparaître sur la scène politique congolaise. La "remontada" A l'aube de la victoire de Félix Tshisekedi, beaucoup de congolais qui se sont réjouis de " la fin" du régime …

Il fête ses 55 ans ce 28 décembre 2019. Il incarne toujours un avenir au Congo, mais également une désillusion. Lui-même se met dans difficile peau d’un opposant, qui n’a pas trop envie de tancer son ancien allié, Félix Tshisekedi. Mais il doit survivre jusque 2023. Retour sur l’année équilibriste de Moïse Katumbi.

Le Congo attendait une grande figure du Kabilisme. Mais comme à son habitude, Kabila est allé piocher loin des pronostics. Sylvestre Ilunkamba Ilunga est bombardé à la Primature, avec comme mission de faire fonctionner l’alliance entre Kabila et Tshisekedi.

L’Ambassadeur américain à Kinshasa brise quasiment toutes les règles connues de réserve diplomatique, en plongeant au cœur même de la « Congolité », s’attirant une sympathie sans égale. Sur les réseaux sociaux, les blagues se multiplient. "Il y a un Congolais un peu trop blanc dans la capitale kinoise", lance-t-on souvent. En mars dernier, M. Hammer vole au secours de Félix Tshisekedi, en l’amenant en tournée aux Etats-Unis. Le Chef de l’Etat congolais y sera reçu par le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Mais bien plus encore, c’est une scène grandiose au Cimetière national d'Arlington, situé à Arlington en Virginie, où Félix Tshisekedi y recevra des honneurs militaires, qui vaudra une reconnaissance pour l'Ambassadeur américaine à Kinshasa. Depuis, Mike Hammer ne laisse personne indifférent au Congo. De ses photos dans un restaurant populaire à des sorties euphoriques, habillé en maillot des Léopards, cet autre Congolais est autant apprécié que décrié par les détracteurs du Président congolais. Mais une chose est sûre, cet ambassadeur atypique gagne les cœurs des Congolais. Et son soutien affiché pour la réussite du mandat de Félix Tshisekedi est plus qu’apprécié dans la sphère politique. Mike Hammer doit sa chaleur humaine des Amériques latines où il a grandi, vivant notamment au Honduras, au Salvador, en Colombie, au Venezuela et au Brésil. Marié et père de trois enfants, l'homme qui est né le 26 décembre 1963, était ambassadeur des États-Unis au Chili, avant d'arriver en juin dernier en RDC. Il parle couramment espagnol, français et islandais

L’issue inattendue des élections a laissé place à une coalition inédite entre fils d’anciens opposants politiques à Mobutu. Si, en apparence, tout sépare Joseph kabila et Félix Tshisekedi, leurs origines les prédisposaient pourtant à une telle alliance.

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