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Durant une journée, le Congo pouvait oublié tous ses immenses souffrances et savourer. Le temps d’une journée, cette Nation longtemps tourmentée, occupée et agressée, a pu accomplir un pas géant vers la restauration de sa fierté, contemplée par le monde entier, qui s’est déplacé en masse dans la capitale congolaise pour saluer le point culminant d’un processus démocratique qui ramène le Congo à la lumière et fait de lui : la plus grande démocratie de la sous-région des Grands Lacs et de l’Afrique centrale.

Des proches du président Félix Tshisekedi et des opposants ont été pris la main dans le sac tentant de fraude aux législtatives. L’issue de cette affaire détermination déjà le 2ème mandat du président réélu, attendu au tournant dans un pays ou la principal maladie a toujours été la corruption de son élite. Les dessous de cette affaire par LITSANI CHOUKRAN.

Un homme aux larges bacchantes, en uniforme de parade, qui s'écroule avec sa femme à l'arrière de sa voiture Gräf & Stift décapotable. Frappé à la poitrine par les balles tirées par un mystérieux terroriste tout de noir vêtu. Des générations entière d'écoliers connaissent cette image d'Épinal, venue de France. La leçon d'histoire aussi est connue: le dimanche 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier du trône d'Autriche-Hongrie, et sa femme, Sophia, sont assassinés à Sarajevo. Gavrilo Princip, le « terrioriste », était à peine âgé de 19 ans.  Peu importe ! Les faits sont aussitôt imputés non sans raison à la Serbie par le gouvernement autrichien. Et l'assassinat de ces personnalités, quasi-inconnues dans une ville des Balkans dont l'immense majorité des Européens ignoraient jusqu'au nom, va servir de prétexte au déclenchement de ce qui deviendra la Première Guerre mondiale. Le regretté Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga dit « Pepe Kalle » et le talentueux Jean Dode Matolu dit « Papy Tex » s’y inspireront sans doute pour chanter : « Moto oyo allumette ekoki ko zikisa mboka mobimba », entendez par là : «  la petite flamme d’allumette peut brûler tout un village ». Un peu plus tard, le monde s’embrasera plus d’une fois. Et à chacune de ces fois, des événements à peine croyables en seront le déclique. Aussi, tôt le matin du 12 juillet, alors que la nuit se retirait à peine avec son lot de fatigue, chargée par une intense activité de journaliste, aucune pensée pire n’aurait pu conduire à une telle imagination. Les images du …

Une coalition. Un grand « parti ». Une formation pour sauver le Congo. Une famille politique des hommes de conviction, certes présumée, regroupés au sein de la plus grande coalition politique du pays, une coalition bâtie sur la ferme volonté de « sauver » le Congo. Le Front Commun pour le Congo, le FCC que le professeur Néhémie Mwilanya Wilondja, dernier directeur de cabinet de Joseph Kabila,  présentera longtemps comme son « bébé ». Déjà  des prémices de fourberie. Car si ce professeur, qui deviendra l’un des hommes les plus puissants du Congo aux dernières heures du pouvoir Kabiliste, a le culot de prétendre qu’il a mis en place la plus importante force politique capable de maintenir Joseph Kabila au pouvoir, cette coalition n'est rien d’autre qu’un château de cartes constituée à coup de débauches, loin de tout idéal. Au Showbuzz, le jeudi 7 juin 2018 à Kinshasa, ils vont tous signer, ni contraints, ni même sélectionnés. Pris en vrac donc. Ni idéal. Ni rêve. Seulement le nombre, où chacun y va avec son rêve et ses factures à payer. Kabila laissant faire, n’étant certes néophyte. 1ère part : une coalition bâtit sur un château des cartes Le 20 décembre 2020, Félix Tshisekedi proclame la fin de sa coalition avec Joseph Kabila, fatigué des menaces d’Emmanuel Shadary et celle de Jeanine Mabunda, ou encore des fatwa de Célestin Tunda ; mais surtout attiré par l’activisme de l’ambassadeur américain à Kinshasa, Mike Hammer, qui cache derrière lui les ambitions de Moïse …

« Mobutu Sese Seko' Kuku Ngbendu wa Za Banga était le mal incarné ». Une chanson que reconnaitront tous ceux qui ont plus de trente ans en République démocratique du Congo. Dictateur aux yeux du monde occidental qui avait pourtant fait de lui maître de son Zaïre, l’ancien président rétorquera : « Après moi c’est le déluge ».  Nous sommes donc dans les années 1990, en pleure, le Maréchal-Président décide, à contre-cœur, de tenter l’expérience du miltipartisme. Non sans avoir mis en garde.  Le 7 août 1991, après bien des atermoiements, plus de 2 600 personnes venues de tout le pays prennent place à l’intérieur de l’imposant et austère Palais du Peuple, à Kinshasa. Sans crier gare, l’enceinte du Parlement devient la caisse de résonance des complaintes et des espoirs de changement des Zaïrois. On en vient même – inimaginable il y a peu ! – à vilipender le Léopard. Il est traité de tous les noms. Et bien loin des critiques politiques seules, la vie même intime du Maréchal est exhibée, à coup d’insultes.  L'opposition en question Cependant, cette conférence nationale souveraine, qui consacre toutes les colères accumulées depuis les années 1980 contre Mobutu, ne prend même pas la peine de se poser de question sur la qualité de ceux qui se présentent en alternative. Pour autant, quand ils n’affrontent plus le Maréchal, ces opposants en viennent aux mains, entre eux. Etienne Tshisekedi et Nguza Karl I Bond rivaliseront de noms d’oiseaux. Au Katanga, Gabriel Kyungu entonnera une diatribe meurtrière qui conduira au massacre …

Moïse Katumbi peut souffler. L’exercice redouté du débat télévisé entre candidats à la Présidentielle de 2023 ne lui sera peut-être pas imposé. Quitte à se faire piquer par une piqûre, la scène politique congolaise, réputée déjà imprévisible, vient de frapper et l’y extirper. Tenez, Félix Tshisekedi, qui s’apprêtait à lui tomber dessus, fier de la diatribe apprise sous l’arbre à palabre à Limete, aux côtés du Grand-Maître en la matière, Etienne Tshisekedi, aurait peut-être à présent un adversaire à sa taille.   Certes ! Il ne s’agit pas de Martin Fayulu ni du Docteur Denise Mukwege, les Congolais semblent avoir finalement braqué leurs haches de guerre en direction de Kigali. Ni même Vital Kamerhe, qui hurle cependant autour de la Primature promise. Quant à Matata Mponyo, ça serait déjà un « gingatesque  défit » pour lui de participer à cette élection. Et comme la nature a horreur du vide, le renfort de l’opposition vient du même Rwanda : Paul Kagame a mis le costume de l’opposant principal et challenger à Félix Tshisekedi. La dernière fois que Paul Kagame s'est présenté devant les électeurs c'était en 2017. Le président rwandais a été plébiscité avec plus de 98% des voix à l'issue du scrutin présidentiel. Lorsque l'on remporte une élection d'une telle manière, il est tout à faire normal de se prévaloir d'une maîtrise du sujet. On parle tout de même d'un score qui rend à ce jour Staline en personne jaloux. Tout à coup, le Rwanda deviendrait tout petit. Et on rêvait d'autres scrutins? Sauf …

Chaque vie est fragile. Aussi, il arrive qu’à un moment donné, que l’on soit plongé dans le doute. Ce sentiment de manque de certitude, de soupçon et méfiance interminables, qui nous tient dans la peau, tentant de nous maintenir au sol tout en nous secouant, telle une tornade qui s’acharne sur un arbre. On se sent ainsi impuissant. Écrasé. Chaque Congolais en ce moment ressentira la même chose. Tant, si les nouvelles qui nous viennent, surtout ce week-end, de l’Est du pays ne sont pas de nature à sortir qui que ce soit de cet étant profond de perdition, l’attitude que nous voyons au plus haut sommet de notre Nation ne nous est guère réconfortante. A cela, tel un sort qui s’acharne sur une destinée, s’ajoute des frères morts ce samedi, pour avoir été regardé un concert dans un stade qui porte plus que jamais son nom des « Martyrs ».  Tour à tour, les cités et villages tombent dans l’Est du pays. L’ennemi qui nous assiège depuis des décennies, tel un cancer qui ronge les cellules vitales d’un corps qui tient à la vie, n’a eu que la moquerie et de la désinformation pour nous faire encore plus mal. Tenez, le voilà prétendant la débandade des meilleurs d’entre nous : les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui n’ont certes pas démérité, défendant chaque centimètre de la mère patrie, au prix des sacrifices les plus suprêmes. Les voilà ainsi moquées et dénigrées par l’ennemi. Cette propagande n’a d’égale que …

L’histoire est un étang à répétition. Brutus a débarqué du dos de Jules César, Mobutu est sorti des cuisses de Lumumba. Tout comme Macky Sall, au Sénégal, a escaladé l’arrière d’Abdoulaye Wade. En République démocratique du Congo, cette dame indomptable a, dans sa répétition, présenté Moïse Katumbi dans le rôle de Judas. D’abord avec l’ancien président Joseph Kabila, qui ira jusqu’à le qualifier ainsi. Ensuite, aujourd’hui avec l’actuel président Félix Tshisekedi, dans une moindre mesure certes. En effet, alors que Joseph Kabila a longtemps paru n’avoir de Brutus que Vital Kamerhe, ancien bras droit et ancien président de l’Assemblée nationale, l’homme qui se targuera de l’avoir « fabriqué » et qui a fini par rejoindre son opposition, d’un village enfui au cœur de la région du Katanga, le Judas de Kabila a surgi. Il s’appelle Moïse Katumbi Chapwe.  En 2015, cet homme d’affaires, jadis lieutenant fidèle de l’ancien président, enfant chéri, gouverneur de la plus riche des provinces congolaises, se décide alors de « poignarder » Joseph Kabila dans le dos. Lui par contre, ne se réclame que d’une ambition légitime. Une lutte à mort va néanmoins suivre. Une boucherie. Joseph Kabila et son ancien protégé seront animés par une rancœur personnelle et dans cette lutte, le Congo entier découvrira alors l’usage du lobbying aux Etats-Unis. Le Judas de Joseph Kabila Tenez : «L’argent ne fait pas de bonheur», disait un homme qui en manquait. Katumbi lui, veut avoir un résultat contraire. Si le monde entier connaît Silvio Berlusconi, autrefois surnommé «Il Cavaliere», …

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