La stratégie de la dissolution de l’Assemblée Nationale et/ou la neutralisation du Parlement dans sa totalité est toujours en marche. L’interdiction d’accès des Députés Nationaux au Parlement (sanctuaire de la démocratie) en est une préfiguration. Un ballon d’essai. Si les Congolais ne sortent pas de leur torpeur et ne réagissent pas fermement contre le processus de la «dedémocratisation», la prochaine offensive sera fatale. A cet égard, les Congolais et la communauté internationale ont été littéralement sidérés de voir le spectacle insolite des Députés Nationaux, porteurs du mandat du Souverain Primaire, bloqués à l’extérieur du Parlement par les policiers. Pourtant, une autre option plus intelligente et plus élégante était possible. Mais, il s’agissait là d’un schéma calculé et téléguidé pour la démonstration du pouvoir. Une démarche téméraire et intensément vexatoire attentatoire à la dignité du Parlement et obstructive de son bon fonctionnement. Gravissime. «Une disgrâce porteuse d’une intention vengeresse politicienne préméditée d’avilir les Députés, et cracher sur la démocratie», ont grondé certains députés. Certains partis politiques et leurs cadres ont célébré l’administration de la preuve irréfutable de leur hégémonie en RDC. La RDC avance inexorablement vers la ligne rouge de l’écroulement de la démocratie. Il s’agit de ce que Larry Diamond, éminent théoricien et chercher du prestigieux Journal of Democracy (NED et John Hopkins University), conceptualise comme «democracy breackdown». La RDC n’est pas immunisée contre ce phénomène : tout peut s’effondrer car la cohésion nationale construite péniblement de puis 2001 s’effrite. On vit dans la psychose d’un effondrement comme en 1960-1965. Comme …