Marché de l’opposition : « Le pouvoir a exercé une fllle répression, je me battrai pour des centaines d’innocents qui en ont fait l’expérience » (Katumbi)

Parmi les organisateurs et physiquement présent à la manifestation de protestation organisée le samedi 20 mai par l’opposition, Moïse Katumbi évoque la « folle répression » exercée contre les manifestants par le « pouvoir » de Kinshasa. Dans un petit message partagé le matin de ce dimanche, l’opposant Katumbi estime que des « centaines d’innocents » ont fait l’expérience de cette répression et s’engage à se « battre » pour eux comme pour « tous les congolais ».

« Je veux remercier ceux qui ont bravé la violence d’Etat pour dire NON à la dictature qui s’empare de la RDC. Le pouvoir a exercé une folle répression. Des centaines d’innocents en ont fait l’expérience. Je m’incline devant leur mémoire et me battrai pour eux et tous les Congolais », a écrit ce dimanche Moïse Katumbi.

La marche de l’opposition de ce samedi 20 mai à Kinshasa, capitale de la RDC a été réprimée par la police nationale congolaise qui a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants sur plusieurs tronçons notamment au croisement des avenues Kianza et Université, dans la commune de Ngaba.

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Moïse Katumbi, l’un des quatre opposants qui ont conduit la marche sur cette artère avait tout d’abord déploré la présence musclée des éléments de la police qui, ensuite ont fait usage de la force contre les manifestants pacifiques.

« C’est triste. Ils ( les policiers) sont en train de tirer avec des gaz lacrymogènes au début c’était des balles réelles et tout ça c’est monsieur Tshisekedi. Nous étions avec lui dans l’opposition et si on ne doit même pas respecter la population congolaise qui veut marcher parce qu’il y a la vie et rien qui ne marche dans le pays. Il y a de la corruption… c’est triste. Il doit revoir ce qu’on se disait dans le temps qu’on doit sauver le peuple congolais et non lui faire du mal. Si ça venait de quelqu’un d’autre, je serais d’accord mais pas Félix Tshisekedi. C’est vraiment triste », a fustigé le président national du parti politique, Ensemble pour la République.

« Si je me rappelle de notre combat dans le temps c’était pour libérer les congolais de la misère mais c’est vraiment très triste aujourd’hui. Je crois que le président Félix Tshisekedi doit réfléchir deux fois. Il n’y a plus de police, les gens qui marchaient librement ont été réprimés », a-t-il ajouté.

Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo ont convoqué cette manifestation pacifique pour dire non à la vie chère, à l’insécurité grandissante sur l’étendue de la RDC et particulièrement dans l’Est du pays, marquée par une énième agression Rwandaise ainsi qu’à un processus électoral chaotique.

Mais lors d’une réunion d’harmonisation à l’Hôtel de ville jeudi soir, les opposants et le gouverneur Gentiny Ngobila ne se sont pas mis d’accord sur les itinéraires. Alors que le gouverneur leur a proposé un seul itinéraire (en commençant par la Place Sakombi pour s’arrêter à YMCA en passant l’avenue Kasavubu), les opposants ont maintenu leur itinéraire qui devrait partir de la Place Super/Lemba au siège du parti de Martin Fayulu [l’ECIDé] en passant par le boulevard Lumumba.

Ainsi, la Police a été instruite par l’autorité urbaine afin de prendre des dispositions pour disperser tout attroupement de plus de 10 personnes.

« S’ils veulent marcher, qu’ils respectent les itinéraires et on va les encadrer. En dehors de cela, ils vont trouver la Police sur leur chemin. La police a toujours été neutre. Tout celui qui ne va pas respecter les itinéraires, qu’il soit de l’Opposition ou de la Majorité, va trouver la Police sur son chemin », avait prévenu le commandant de la PNC/Kinshasa.

Stéphie MUKINZI M

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