RDC: Félix Tshisekedi annonce le cantonnement des terroristes du M23 près de Kindu

Le Président de la RDC et Commandant suprême des forces armées congolaise a annoncé jeudi 13 avril, au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue helvétique Alain Berset en séjour à en RDC, que les terroristes qui ont commencé à se retirer des zones qu’ils occupaient, seront cantonnés près de la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema.

« Nous sommes en train d’apprêter un coin sûr pour le cantonnement des M23, près de Kindu, lieu prévu également pour organiser le P-DDRCS ouvert à tout patriote congolais désireux de réintégrer la société », a déclaré Félix Tshisekedi qui précise qu’après leur désarmement et la démobilisation, les hommes du M23 acceptent de réintégrer la société civile.

Il a dans cette optique, assuré que des éléments de l’armée angolaise vont bientôt se déployer dans l’Est de la RDC en vue de poursuivre l’encadrement du processus de retrait, jusqu’ici timide, des M23, actuellement effectué par les éléments de la Force régionale de l’EAC.

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« Nous sommes confiant que ce processus de retrait prendra un rythme beaucoup plus rapide pour faciliter le désarmement du M23. Et une fois les éléments de l’armée angolaise arrivés sur place, je pense qu’à partir de ce moment, il ne sera plus important de garder les forces qui composent aujourd’hui la Force de l’EAC, telles que l’Ouganda, le Burundi, le Kenya, etc. », a affirmé Félix Tshisekedi tout en déplorant la précarité de la situation humanitaire dans la partie Est caractérisée par le retour timide des déplacés dans leurs milieux respectifs, du fait de la lenteur du retrait des terroristes du M23.

Pas de négociations avec les groupes armés

Dans le même registre sécuritaire, Félix Tshisekedi a martelé que la République démocratique du Congo n’engagera plus de négociation avec les groupes armés, à part le processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion sociale (DDRS).

« Il n’est pas question de dialogue politique avec eux. Je le dis et je tiens à le préciser. Il n’en sera jamais question. Tout simplement parce que nous savons comment ceux qui nous déstabilisent profitent de la situation, pour nous infiltrer des éléments qui, plus tard, vont créer des revendications fallacieuses et justifier leur agression de la République Démocratique du Congo », a argué le Chef de l’Est Congolais soutenant que cette décision a été prise par le Parlement congolais.

« Nous n’en voulons plus également parce que le Parlement congolais a décidé qu’il ne sera plus question de négociations avec les groupes armés. Nous n’allons pas aussi le faire, parce que nous avons retenu les leçons du passé et parce qu’aujourd’hui il y a une nouvelle donne, c’est que le Parlement congolais a pris une décision claire et ferme là-dessus : il ne sera plus question de négociation politique avec les groupes armés qui prennent les moyens militaires contre la République », a pesté le Président de la République.

Selon lui, la République démocratique du Congo n’est désormais favorable qu’au processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion sociale.

Pour sa part, le Président de la Confédération helvétique, Alain Berset en visite essentiellement humanitaire, a recommandé que la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC soit à priori résolue par les pays de la région, en lieu et place d’attendre l’intervention de la Communauté internationale, dont son pays.

« La discussion n’est pas de chercher à comprendre comment résoudre le problème avec l’indifférence de la communauté internationale, mais plutôt de voir la crise être résolue par les Etats de la Région, et précisément les pays concernés », a-t-il dit.

Néanmoins, il a déclaré que la charge que la Suisse peut prendre, est d’apporter plus de visibilité à la question et amener son débat sur le plan international.

« En même temps, nous soutenons les droits du pays agressé, notamment le respect et la souveraineté de son intégrité territoriale », a souligné le Président suisse Alain Berset avant de rassurer dans cette logique que son pays, qui va obtenir pour la première fois l’année prochaine, la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, va notamment se consacrer à des plaidoyers en faveur des pays secoués par l’insécurité et la crise humanitaire.

Carmel NDEO

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