Au moins 36 personnes ont été tuées lundi et mardi 04 mars 2023 à Tambo, une agglomération située à l’intervalle entre les territoires de Mambasa et celui d’Irumu, dans la province de l’Ituri.
D’après l’ONG-DH, Convention pour le Respect des Droits Humains, (CRDH) 31 civils ont été tués par les ADF et 5 autres par des miliciens Maï-Maï près de Komanda. A en croire Christophe Munyanderu son coordonnateur, parmi les victimes figurent deux filles mineures, qui, avant d’être exécutées ont été violées.
« Ils sont au total plus de 31 civils qui ont été tués par les rebelles présumés ADF, dans la province de l’Ituri, précisément dans la zone Tampon qui sépare le territoire de Mambasa et Irumu, côté Nord de la RN4 route Komanda- Kisangani. Ces civils ont été tués entre lundi 3 et mardi 4 avril 2023. A la même date du 3 avril, 5 autres civils ont été tués près de Komanda, dans la chefferie de Basili, dans le groupement Bandiamusu. Parmi ces 5 civils tués figurent 2 filles d’environ 12 et 14 ans qui avant d’être tuées ont été violées. Les auteurs de ce crimes ne sont pas encore connue, mais ceux qui sont pointés sont les miliciens du mouvement Chini ya Tuna, une milice en caractère Tribal qui s’attaque aux membres de la communauté nande Yira, vivant dans la chefferie de Walese-Vonkutu », a expliqué Christophe Munyanderu qui exige des offensives militaires sérieuses dans la zone.
Ituri comme le Nord-Kivu sont sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure sécuritaire spéciale a été décrétée par le Président de la République, Félix Tshisekedi pour pacifier cette région et y restaurer l’autorité de l’Etat. Cependant, près deux ans après, l’état des siège est de plus en plus critique à cause de son inefficacité au regard du regain des massacres. Des milliers de civils ont été tués, plusieurs déplacés causant une dégradation sans précédent de la situation humanitaire.
Azarias Mokonzi, depuis Beni
