RDC: Kinshasa prend acte du refus de Kigali de cesser son soutien au M23 et se dit prêt à se défendre par tous les moyens

La République Démocratique du Congo n’entend point faiblir ni transiger avec personne quant à la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Cette mise en garde sévère et en même temps le ras-le-bol du gouvernement congolais fait suite au non-respect par le Rwanda, de ses engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022.

Selon les autorités congolaises, Kigali qui l’agresse pour la nième fois, a manifesté son refus de cesser de soutenir en hommes et en équipements, le groupe terroriste du M23 auteur, en complicité avec les forces de défense du Rwanda ( RDF) du massacre de 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022.

Face à ce soutien avéré condamné d’ailleurs par la Communauté Internationale, la RDC interpelle l’ONU, I’UA, la CAE, la CIRGL et les partenaires bilatéraux et leur demande de prendre leurs responsabilités notamment en sanctionnant, selon leurs mécanismes et règles propres, les autorités rwandaises et les dirigeants du M23 qui ne cessent de les défier et de violer le droit international ainsi que les droits fondamentaux de l’Homme à l’Est de la RDC.

Publicité

En revanche, le gouvernement de la RDC promet d’assumer toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’État congolais et assurer la sécurité de ses populations.

« Il n’entend point faiblir ni transiger avec personne quant à ce. La RDC est prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’État le 20 septembre 2022, à la 77ième session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ONU », a prévenu le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula avant de paraphraser cette déclaration du Président Tshisekedi lors de son allocution à l’ONU.

« Nous, Peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte ».

Toutefois, Kinshasa a renouvelé son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et pour l’instauration d’une paix ainsi que d’une stabilité durables dans la Région des Grands Lacs.

Plusieurs rapports notamment, deux des experts de l’ONU ont confirmé non seulement le soutien du gouvernement rwandais au groupe terroriste M23, mais surtout le déploiement de ses militaires (RDF) qui opèrent dans la partie orientale de la RDC.

Récemment, l’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch a épinglé le rôle majeur du Rwanda dans la détérioration de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC. Selon Human Rights Watch, comme il y a dix ans, le Rwanda continue avec sa « vieille méthode » de soutien aux terroristes du M23 qui sèment la terreur dans l’Est du territoire congolais, occasionnant au passage le déplacement de plus 520.000 personnes qui fuient leurs différents foyers.

Des récentes enquêtes menées par le groupe d’experts des Nations unies sur le Congo, ainsi que des recherches de Human Rights Watch, ont identifié des preuves selon lesquelles le Rwanda ne se contente pas seulement de fournir un soutien logistique au M23, mais intervient également directement sur le sol congolais avec ses propres troupes pour renforcer les rangs du groupe armé ou combattre à ses côtés.

Carmel NDEO

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading