RDC: le FBI et les services de sécurité congolais inquiets du financement depuis les USA du groupe armé « Twigwaneho »

La montée en puissance de la milice communautaire « d’autodéfense » Banyamulenge, Twigwaneho ( « défions-nous » à Kinyamulenge), à l’Est de la RDC intrigue et inquiète les services de sécurité congolais et le FBI.

Les services de sécurité de ces deux pays soupçonnent cette milice d’être financée depuis les États-Unis d’Amérique indique le site d’informations « Africa intelligence ».

Selon les informations d’Africa Intelligence, Michel Rukunda ( dit Makanika), chef des Twigwaneho, retranché dans les hauts plateaux surplombant le lac Tanganyika, a surpris les services de sécurité par son sens tactique face à l’armée congolaise, au Maï Maï et aux rebelles Burundais de Red Tabara.

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Africa intelligence renseigne que c’est l’organisation « Mahoro Peace Association »(MPA), composée de la diaspora Banyamulenge aux USA, connue pour son aide humanitaire à la communauté dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, qui est soupçonnée par le FBI de soutenir financièrement le Twigwaneho.

« Mahoro Peace Association (MPA), qui regroupe des membres de la diaspora banyamulenge aux USA, offre une aide humanitaire à la communauté dans les hauts plateaux du Sud-Kivu. Soupçonnée de soutien aux Twigwaneho, la structure est dans le viseur du FBI et des services congolais », indique Africa Intelligence.

À en croire la même source, Kinshasa et Washington auraient affirmé que c’est depuis 2019 que l’aide humanitaire de la MPA s’accompagne d’un fond secret destiné à appuyer financièrement l’effort de guerre de Makanika.

« Selon Kinshasa et Washington, l’aide humanitaire de la MPA s’est accompagnée, depuis 2019, d’un appui financier secret qui aurait permis à Makanika de réorganiser le contingent Twigwaneho, l’équiper et le doter d’un véritable état-major militaire. Ce que conteste la MPA », renchéri Africa intelligence.

Cette organisation Banyamulenge percevrait environ 40000$ par mois comme contribution de ses adhérents. A cette somme colossale s’ajoute les fonds collectés par un réseau des mutualités Banyamulenge en RDC, en Afrique et dans le monde.

Les enquêteurs du FBI et des services de sécurité congolais s’intéresseraient selon ce site d’informations, particulièrement au profil de ses cadres dirigeants, qui pour la plupart sont des vétérans de la lutte armée dans l’Est de la RDC , ainsi qu’à leurs relations avec certains responsables politiques congolais.

Déjà certains intermédiaires ont étaient identifiés. Cependant, Kinshasa et Washington estiment que près de 1,5 million de dollars américains ont pu transiter, depuis 2020, jusqu’au hauts plateaux du Sud-Kivu.

Les autorités congolaises surveillent de très près les campagnes de recrutement menées par le Twigwaneho dans les camps de réfugiés Banyamulenge, surtout au vu de la porosité existante entre le M23 et les troupes de Makanika.

Les Banyamulenge, littéralement « ceux qui viennent de Mulenge » (sur les hauts-plateaux du Massif de l’Itombwe), sont, un groupe nilotique installés dans la plaine de Ruzizi au Sud-Kivu en République démocratique du Congo.

David Mukendi

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