Agression dans l’Est : le gouvernement reconnaît la présence des « techniciens et instructeurs militaires étrangers »

Le gouvernement congolais a démenti la présence sur les lignes de front, la présence des mercenaires russes « Wagner » aux côtés des forces loyalistes congolaises. Mais admet la présence des « experts techniques étrangers » pour assurer la mise en œuvre des avions et des hélicoptères de combat.

Cette mise au point arrive après les affirmations, la semaine dernière par le site d’information « Africa intelligence », d’une prétendue présence des prestataires militaires privés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en proie à l’agression rwandaise sous couvert de la rébellion du M23.

En effet, la société Argemira de l’homme d’affaire français Olivier Bazin, avait signé en mai dernier avec le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Rukemba, un contrat de remise en état et de maintenance des aéronefs de la Force aérienne congolaise dont les deux avions d’attaque au sol Sukhoi Su-25, acquis en Ukraine au début des années 2010 et de deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 de fabrication soviétique.

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Cette société a déployé une quarantaine des techniciens qui s’occupent, sur le tarmac de l’aéroport international de Goma, de la maintenance des Sukhoi et des deux Mi-24. Ces appareils, pilotés par des Géorgiens employés par les FARDC, ont été utilisés en novembre dernier dans le cadre des frappes aériennes contre les rebelles du M23.

À côté des ces techniciens, on dénombre également d’instructeurs militaires qui pour la plupart sont de nationalité roumaine et parlent le français. Ils sont arrivés à Goma par un vol spécial depuis Bucarest dans les derniers mois de l’année 2022.

Notons que la présence de ces techniciens et instructeurs a été confirmée par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, mercredi dernier. Mais il a démenti la présence des mercenaires russes « Wagner ».

« Lorsque nous avons des avions Sukhoi, il y a un personnel technique qui doit les entretenir. Et si nous ne disposons pas de la main d’œuvre, qu’est-ce que nous faisons? Lorsque la République a besoin de former ses militaires, on a besoin d’instructeurs et que nous avons des compétences notamment des anciens de la Légion française. Est-ce qu’on va se priver de recourir aux moyens qui vont nous permettre d’assurer la formation de nos militaires », justifiait Patrick Muyaya lors d’un briefing presse le mercredi dernier.

Il sied de noter que ces groupes d’instructeurs militaires est dirigé par l’entrepreneur de guerre roumain Horatiu Potra, un ancien de la Légion étrangère française reconverti dans les prestations militaires privées.

David Mukendi

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