RDC : Engagée pour la levée totale du régime de notification sur l’achat des armes, la France poursuit sa coopération militaire « conséquente » avec Kinshasa

Alors que la République démocratique du Congo ne sait convenablement réarmer son armée pour cause du régime de notification sur l’achat des armes qui pèse sur elle, la France, via son ambassadeur en poste à Kinshasa, annonce « travailler pour la levée totale » de cette mesure restrictive. Bruno Aubert, insistant d’un côté sur le fait que « ce n’est pas une ligne nouvelle parce que la France subit de pression » sur la question, précise que son pays poursuit, de l’autre côté, sa coopération militaire « conséquente » avec l’armée congolaise.

« Nous, la France, sommes en train de travailler à la levée totale de l’exigence de notification des achats d’armement. C’est notre ligne. Ce n’est pas une ligne nouvelle parce qu’on a fait pression sur nous à travers une campagne malveillante l’été dernier. C’était notre ligne avant », confie Bruno Aubert avant d’ajouter que « la France est le seul pays qui a une coopération militaire conséquente avec RDC. Trouvez un autre pays qui a créé une école de guerre avec vous, qui a détaché six colonels au sein de votre école de guerre pour former les policiers. On est décidé, sur demande du Président Tshisekedi, de former un bataillon aux combats de jungle. Nous sommes très présents sur le terrain de la formation militaire. Donc on est en soutien des FARDC, en soutien à la modernisation et l’efficacité des FARDC ».

Obtenir la levée de cette mesure, c’est le combat, à en croire l’ambassadeur Aubert, mené par la France tout le premier trimestre de l’année en cours au conseil de sécurité de l’ONU, à New-York. En attendant la levée totale, le diplomate français nuance que pour le moment, cette mesure n’est applicable que pour armes légères.

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« C’est nous qui l’avons obtenu. Il ne reste aujourd’hui que la notification d’acquisition pour des armements légers qui peuvent être portés par une personne et donc facile de passer des mains du gouvernement vers les rebelles. Il y a par exemple des pistolets, mitrailleuses, AK45, etc. Ils peuvent facilement passer de l’autre côté. Plus facilement que les chars, hélicoptères », a-t-il indiqué.

Et de renchérir : « Mais à 15 (membres du Conseil de sécurité ndlr), nous ne décidons pas tout seul. Au résultat final, on a dû négocier avec les A3 (délégués au Conseil de sécurité, ndlr), les chinois, et nos alliés américains. Et donc, nous sommes les seuls à avoir pris l’initiative de porter activement le point de vue de la RDC et on a obtenu des résultats. Mais, il se trouve qu’on nous a accusés de tout ».

Stéphie MUKINZI M

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