Mini-sommet de Luanda, propos du président burundais: « nous devons refuser cette énième humiliation » (Martin Fayulu )

Le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu a, dans un message adressé à la nation, désapprouvé les décisions issues du mini-sommet de Luanda du 23 Novembre entre les autorités de la RDC, du Rwanda, de l’EAC sous l’égide du président angolais, Joâo Lourenco.

Pour Martin Fayulu, le communiqué signé lors du mini-sommet de Luanda et les propos tenus ce lundi 28 novembre à Nairobi par le Président burundais constituent des preuves de la capitulation de la RDC.

En effet, en sa qualité du président en exercice de l’EAC, Evariste Ndashimiye a rassuré les congolais du soutien sécuritaire des armées de la région. Avec des propos que Kinshasa n’a digéré, Évariste Ndayishimiye a déclaré que la force régionale restera sur le sol congolais pour « assurer la sécurité » de civils et ce, « jusqu’à ce que le gouvernement de la RDC se constitue une armée et une police qui sera protectrice de tout le monde ».

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« Monsieur Kagame s’emploie, par tous les moyens, à concrétiser son ambition de balkaniser notre pays », affirme Martin Fayulu.

Alors que lors du mini-sommet de Luanda, les Chefs d’Etat ont enjoint aux M23, de se replier dans leurs positions initiales à Sabinyo du côté de la RDC conformément aux conclusions d’une réunion extraordinaire des Chefs d’Etat-Major Généraux des Forces Armées de l’EAC du 8 novembre, tenue à Bujumbura, Fayulu estime la RDC est entrain de perdre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de Rutshuru, sur une partie de Nyiragongo et sur une partie de Masisi.

En effet, soulignait ce document, le repli du M23 dans ses positions initiales de Sabinyo du coté RDC pour ne plus se mouvoir au-delà de la ligne des villages Bigega, Bugusa, Nyanbikona, Mbuzi, Rutsiro et Nkokwe devrait permettre au Kenya de déployer ses contingents d’abord à Goma, et ensuite à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja.

« En effet, le communiqué signé lors du mini-sommet de Luanda et les propos tenus ce lundi 28 novembre à Nairobi par le Président burundais constituent des preuves de la capitulation de la RDC. Les engagements pris à Luanda permettent aux rwandais du M23 d’une part, de se replier sur nos villages situés au pied du mont Sabinyo, dans le parc national de Virunga, et d’autre part aux troupes de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi et du Kenya de s’installer définitivement dans les zones jadis occupées par le M23, sous le label des Forces de la Communauté d’Afrique de l’Est. Cela veut tout simplement dire que nous allons désormais perdre notre souveraineté sur l’ensemble du territoire de Rutshuru, sur une partie de Nyiragongo et sur une partie de Masisi. C’est inacceptable! », a-t-il soutenu.

Dans son message, Martin Fayulu a également déploré ‬la lenteur du Conseil de Sécurité de l’ONU à examiner le dernier rapport de ses propres experts qui indexe implicitement le Rwanda dans la déstabilisation de la partie orientale de la RDC.

‪« L’agression de la RDC par le Rwanda et l’Ouganda est un problème sérieux que les nations unies, l’union africaine et tous les partenaires épris de paix et de Justice devraient traiter avec diligence pour arrêter les velléités hégémoniques de monsieur Kagame et mettre fin aux souffrances énormes qu’endurent les populations congolaises affectées directement par cette guerre injuste », a-t-il déclaré. ‬

Ainsi, Martin Fayulu a demandé aux congolais de répondre massivement à l’appel de l’église catholique de marcher, dans tous les diocèses de la République, ce dimanche 4 décembre 2022 contre la balkanisation du pays.

Carmel NDEO

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