C’est en tout cas le vœu le plus ardent de la France face à la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo, caractérisée par une agression étrangère. Depuis jeudi 20 octobre, les violents affrontements entre les forces armées de la RDC et les terroristes du M23 se déchaînent sans répit dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, occasionnant mort d’hommes, des blessés et des déplacés dans la région.
Mercredi, devant le conseil de sécurité des Nations-Unies sur la situation sécuritaire qui prévaut en RDC, Nathalie Broadhurst, Représentante permanente adjointe de la France auprès de l’ONU, a plaidé pour que le dialogue soit maintenu entre les Etats de la région. Pour elle, « toutes ces initiatives de paix pour la région et des engagements pris produiront des résultats concrets ».
Pour motiver son point de vue, émis à travers son discours prononcé devant le conseil, Nathalie Broadhurst s’est appuyé notamment sur la feuille de route de Luanda et particulièrement la réunion, organisée, en septembre à New-York sous l’égide du Président de la République Française.
À en croire Nathalie Broadhurst, la France appelle donc, une nouvelle fois, au retrait du M23 de toutes les localités occupées et à la coopération « pour mettre un terme à l’action des groupes armés, y compris des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Par ailleurs, Broadhurst a insisté que les consultations intra-congolaises se poursuivent, chose que Kinshasa ne souhaite pas, traitant les M23 des « terroristes ».
Pendant ce temps, les affrontements s’intensifient ce jeudi sur plusieurs fronts contre l’ennemi. À ce 8eme jour consécutif d’affrontements à Rutshuru, les combats ont repris depuis 5h entre les FARDC et les terroristes du M23. Des détonations en armes lourdes font rage dans les localités Buhuri et Chumirwa, au groupement de Kisigari. Un calme relatif sur l’axe Ntamugenga, un village occupé à partie par les M23. Sur place, les déplacements de la population s’accentuent. Plusieurs villages vidés de sa population qui trouve refuge à Kanyurushinya et à Rutshuru centre.
